La matière grise existe, les moyens manquent

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l L’Union sportive Amalou, section handball, club évoluant dans la wilaya de Bejaia, n’arrive toujours pas à sortir de la zone de précarité qui la tient prisonnière depuis 1999, date de sa création. Elle a vu le jour grâce à l’engagement et la détermination de personnes adeptes de la discipline hand et bien renseignées sur le rôle imparable que joue le sport dans l’orientation des masses juvéniles très vulnérables et souvent en proie aux fléaux sociaux qui rongent la société. « Notre but essentiel était de soustraire nos jeunes à la délinquance qui les guette à chaque coin de rue et ensuite viendra la performance », dira Abdelhak Ait Hellal président de cette association et professeur d’éducation physique qui précise par ailleurs qu’il a démarré avec les poussins des écoles primaires pour se retrouver aujourd’hui avec 60 athlètes répartis sur 4 catégories (benjamins, minimes, cadets et juniors). Comme performance réalisée jusque-là, il cite la participation durant la saison 2004/2005 du club à la finale de la Coupe de wilaya qu’elle a raté d’un cheveu tout en affirmant néanmoins que son équipe a connu la saison écoulée (2005/2006)un passage à vide. Comme perspective et projection sur l’avenir, il a avancé que sa formation pourra jouer les premiers rôles la saison prochaine si on lui donne les moyens matériels et financiers adéquats. Car selon lui, les moyens humains existent et la commune d’Amalou est réputée dans ce sens comme étant une vraie pépinière de jeunes talents. « Nous luttons depuis de longues années pour mener à bon port le club, rêve de centaines de jeunes Amalouciens qui gravitent tout autour. Nous n’avons cessé de nous époumoner et de crier notre détresse à qui veut bien l’entendre, l’écho tant souhaité nous ne l’avons jamais reçu », se désole ce manager qui affirme par ailleurs que le terrain de jeux de proximité où s’entraîne le club se dégrade au fil des ans. « Certes la mairie d’Amalou a construit récemment des vestiaires. L’absence de gardiennage et les portes non fermées ont fait qu’ils sont restés livrés au garnements qui les ont dégradé », dira-t-il.En effet, les coins les plus reculés dans nos montagnes recèlent de brillants athlètes pour peu qu’on est cette intelligence de les déceler et de leur donner les moyens qu’il faut afin qu’ils fassent valoir leurs talents.

L. Beddar

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