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La cantine scolaire du CEM d’Aït Itchir en attente

A quelques jours de la rentrée scolaire annoncée sous de grands changements avec la mise en place de la “quatrième année” de la réforme, les parents d’élèves de la grappe de villages d’Ait Itchir attendent avec impatience l’ouverture de la cantine scolaire. “C’est une cantine qui devait être opérationnelle en 1998. Chaque directeur qui arrive passe son examen et repart”, nous a déclaré un enseignant sous couvert d’anonymat. Et d’ajouter : “En tout cas, depuis que j’enseigne dans ce collège, j’ai remarqué que cet établissement est devenu un centre de formation pour les directeurs. Plus de six chefs d’établissement se sont succédé à ce poste depuis 1995”. De leur côté, les parents n’ont rien compris. “La cantine a été réalisée avant le deuxième bloc pédagogique et la nouvelle administration.Chaque directeur nous donne ses raisons”, nous a déclaré un parent à ce sujet avant d’être plus explicite : “Pour le premier, il manquait le réseau d’assainissement ; pour le deuxième, c’est beaucoup plus l’eau courante qui lui faisait peur ; pour le troisième, il n’y avait pas de matériel et ainsi de suite”. En tout cas, au cours de nos discussions avec les parents, nous avons compris que leur réaction sera beaucoup plus musclée.Effectivement, dans cette région, toutes les générations qui ont fréquenté cet établissement ont vécu ce problème.Combien de fois les avons-nous vus devant le portail de l’école grignoter un quignon de pain et avaler avec de la limonade en plein hiver. Ceux qui ne peuvent pas acheter ce morceau de pain, se déplacent jusqu’à chez eux faisant, pour certains, huit kilomètres en aller-retour si bien qu’ils rentrent en classe épuisés du trajet. Au moment où le ministère de l’Education nationale et celui de la Solidarité nationale déploient des efforts remarquables pour permettre aux enfants des repas chauds et complets, une telle réalisation demeure close pour des problèmes puérils. “A quand l’ouverture de ce restaurant scolaire tant attendu aussi bien par les parents que par leurs enfants”, se demande-t-on.

Amar Ouramdane

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