Le coup de starter de l’université d’été du FLN a été donné hier à la Maison de la culture de Béjaïa où s’est rassemblé le millier de délégués nationaux du parti ainsi que les quelques invités conviés à l’occasion, dont le patron de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. En revanche, fait remarquable, hormis des représentants locaux, aucun des membres dirigeants des deux autres partis de l’alliance, le RND et le MSP, n’a été perçu parmi les convives.Quelques minutes avant l’intervention attendue du SG du parti, la parole a été successivement donnée à MM. Bouhloul, dirigeant de la mouhafadha de Béjaïa et à Abdelkader Bouneksaf membre de la direction nationale.Celui-ci lors de son intervention, avant-goût de celle du premier responsable du FLN, a fait le tour des questions d’actualités nationales et internationales, à la lumière des principes doctrinaux de sa formation.Ainsi, l’intervenant a axé l’essentiel de son allocution sur les motivations de la révision constitutionnelle soutenue par son parti, de la refonte des codes communal et wilayal d’une part, et d’autre part, sur le plan international la condamnation au nom du FLN de l’agression israélienne contre le Liban, ainsi que l’exaltation de la résistance du peuple libanais.Reprenant ces thèmes en les développant, le SG du FLN, Abdelaziz Belkadem, a sur d’autres questions permis de mieux saisir la position du FLN, autour notamment de la problématique de réconciliation nationale.Belkadem, s’étant en effet adonné à un vif plaidoyer pour “la paix et la réconciliation nationale” dont il a tenu à rappeler que le FLN a été le défenseur de la première heure, n’a pas moins clairement suggéré la position de sa formation quant à la controverse actuelle sur la prolongation ou pas du délai d’application de la charte pour la réconciliation nationale. “La paix et la réconciliation ne peuvent faire l’objet de délai !”, a-t-il, sans détour, déclaré.Sur un autre registre, l’orateur a réaffirmé les positions du FLN vis-à-vis de la dimension sociale de l’économie dont la question du dossier des salaires qui “nécessite un traitement plus que jamais urgent”, a-t-il estimé, dans le sens où au-delà des augmentations de salaire, il s’agirait d’œuvrer pour “l’amélioration des revenus et le redressement social”, a-t-il tenu à préciser. Concernant toujours le chapitre de la situation socio-économique, Belkhadem a plaidé pour la “promotion” du statut de la Fonction publique, autre sujet de vive controverse entre partenaires sociaux.Revenant sur la perspective de révision de la Constitution, objet d’un texte du FLN soumis au président de la République, Belkhadem a tenté d’expliquer la “nécessité” du projet par l’impératif de mettre la loi fondamentale en conformité avec l’évolution de la situation nationale depuis 1996, afin de “consacrer une véritable séparation des pouvoirs”, notamment celui de l’Exécutif qu’il estime confus entre les prérogatives du chef du gouvernement et celle du président de la République.Par ailleurs, lors d’un point de presse du SG du FLN, tenu quelques heures après son allocution d’ouverture, le dossier relatif au dialogue avec les archs a été évoqué. A une question à ce propos, Belkhadem tout en affirmant que le “dossier des arouch est un dossier clos”, n’a pas moins assuré que “l’Etat honorera ses engagements, ni plus ni moins”, a-t-il néanmoins tenu à souligner.Enfin, s’agissant de l’intervention médiatique critique de Benhamouda, ancien SG du FLN, autour de la révision constitutionnelle qu’il a estimée “non prioritaire”, Belkhadem a répondu que cette déclaration n’engageait que son auteur dans la mesure où la commission exécutive du parti “s’est élevée dans sa majorité en faveur de la révision”, a-t-il déclaré.
Hakim O.