Près de 7 milliards de dinars pour exhaler les déficiences

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La présentation du programme national de santé mentale a été l’objet d’une rencontre au niveau du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, sous le haut patronage de Amar Tou.Un montant de 6,6 milliards de dinars est consacré spécialement pour la mise en œuvre de ce programme qui va de 2006 à 2009. Les objectifs de ce programme sont d’atteindre le ratio de 1,5 lit pour 10 000 habitants, le ratio de 1,55 psychiatre pour 100 000 habitants, ainsi que le taux de huit infirmiers en soins psychiatriques pour les 100 000 habitants. Un programme de développement qui comprend également la création de structures hospitalières et extra-hospitalières. Le programme contient la réalisation de cinq établissements hospitaliers spécialisés totalisant 440 lits, ainsi que seize services de psychiatrie de 10 à 30 lits qui seront créés au niveau des hôpitaux sanitaires non dotés de lits de la spécialité. Sachant, toutefois, que dans le monde, le nombre de lits réservés aux malades mentaux varie énormément : les chiffres vont de 0,33 dans la région OMS de l’Asie du Sud-Est à 9,3 dans la région européenne.Dans ce programme, Tizi Ouzou sera bénéficiaire d’un centre intermédiaire de soins en toxicomanie, à côté de deux centres qui seront créés à Alger, ainsi qu’une unité de psychiatrie chargée des soins et de la prévention de la toxicomanie à Constantine.Le ministre de la Santé a signalé que l’Algérie “dispose de 1,5 lit pour 10 000 contre 8 pour 10 000 en France. Un intervalle qui est vraiment remarquable ; il faudrait tout faire pour changer les choses”. Et à propos des cas de suicides où les causes ne sont parfois dus aux maladies mentales, le même responsable ajoute que « l’Algérie comprend 2 pour 100 000 contre 22 en France et 12 au Maroc ». Environ 256 psychologues sont répartis sur le territoire national. Dans le monde, le nombre de lits réservés aux malades mentaux varie énormément : les chiffres vont de 0,33 dans la région OMS de l’Asie du Sud-Est à 9,3 dans la région européenne.Selon le programme présenté, l’évaluation de cinq années de mise en œuvre de ce programme a fait ressortir des insuffisances comme le déficit important en lits d’urgences psychiatriques dans les hôpitaux généraux et saturation rapide des services prenant en charge l’urgence psychiatrique. La sectorisation actuelle psychiatrique ne convient plus à la demande de soins. Une rupture fréquente en médicaments psychotropes dans les services spécialisés et les officines est également enregistrée.L’actualisation de la nomenclature des médicaments psychotropes des services de psychiatrie, fournis gratuitement, renforcement en moyens matériels et outils de travail des centres intermédiaires de santé mentale, ainsi que l’adaptation du programme de prise en charge de la violence en ciblant plus particulièrement la santé mentale de l’adolescent, font parti de ce programme.Formation complémentaire des 400 médecins généralistes des centres intermédiaires de santé mentale pour le traitement des affections mentales les plus fréquentes.M. Cherchali, chargé du programme au niveau de la Direction du ministère de la Santé, a déclaré que « les consultations externes ont augmenté au niveaux des centres spécialisés. Ce programme a déjà été mis en place en 2001 mais il n’a jamais été évalué, et c’est ce qu’on essaye de faire », il ajoute qu’ »au niveau de certaines wilayas, il y a des Maisons de jeunes qui s’occupent des problèmes psychologiques de leur population, à défau de psychologues »

Kahina Oumeziani

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