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Tigzirt entre mer et terre

Tigzirt ou l’antique Omnium est une ville dont la civilisation remonte à plusieurs milliers d’années. Pour indice, le mausolée berbère de Taksebt, construit un siècle avant J. C.Dès le premier siècle après l’avènement du Christ, la ville devient sous occupation romaine. Les vestiges des ruines de cette ville, qui s’étalent sur plusieurs hectares, témoignent suffisamment de la civilisation qu’à connue cette région durant cette ère.La nouvelle ville ou village du nom de Tigzirt a été fondé par les Français à partir de 1888. Avec le temps et l’évolution, cette région est passée du statut de village à celui de ville qui connaît chaque année des extensions architecturales.Tigzirt, ou “Tawzirt” en berbère, signifie le bout de terre qu’un laboureur laisse derrière lui en jachère lors du labour ; ce nom a été donné aussi à un bout de terre qui sera isolé par les eaux de mer, ce qui a donné lieu à une île. Le nom de cette ville, elle le tire de son îlot ou “Tigzirt N’daxel” (Tigzirt basse), du nom de ce bout de terre qui se situe à quelques centaines de mètres de la rive. Cet îlot d’une superficie de 500 m2 environ symbolise et distingue cette région. Cette dernière a garanti un cachet spécial sur le plan de beauté à cette région du littoral de Tizi Ouzou.Après des années de crise et de recul, Tigzirt, semble être déterminée à prendre le taureau par les cornes en vue d’assurer sa promotion et de recouvrer sa vocation de station balnéaire incontournable. Il est vrai que le nombre d’estivants reste quelque part mitigé, mais c’est le cas de toutes les régions semblables. Une certitude tout de même, la qualité des prestations et l’image de la ville ont beaucoup changé. La station connaît un genre nouveau d’estivants, particulièrement des familles des immigrés et des touristes étrangers qui ne cessent de la choisir comme destination favorite. Les responsables de la ville ont été eux aussi au rendez-vous. Il est vrai que beaucoup reste à faire, mais aussi beaucoup de progrès ont été réalisés. Parmi ces améliorations, le nettoyage régulier des trois plages de la station, le ramassage des ordures de la ville, la disponibilité de l’eau, l’entretien des ruines romaines, le mise en place d’un nouveau plan de circulation. L’animation artistique est garantie chaque soir dans plusieurs endroits de la ville. Durant cette saison d’évasion et de détente, la station devient une “Mecque estivale”, où convergent des franges de différentes régions du pays et d’ailleurs. L’on compte une forte présence d’émigrés, de Touareg venus du Sud du pays, des enfants venus des camps de réfugiés du Polisario, de touristes français, tchèques, etc. Compte tenu des dernières années, l’on peut qualifier la saison estivale de cette année de réussite. D’autres saisons encore plus belles se profilent à l’horizon, pour indice la détermination du wali de Tizi Ouzou et des autres responsables à en finir avec la médiocrité, la passivité et l’incompétence qui entourent la gestion des stations balnéaire de la wilaya. Le wali a promis que dès ce mois de septembre un bilan de la saison se fera et, désormais, la saison estivale 2007, se préparera à partir de cette échéance.

Mourad Hammami

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