Des contraintes insurmontables pour les postulants

Partager

Lorsque les autorités se mettent à annoncer les chiffres de l’habitat rural on ne peut qu’admettre que la crise du logement dans nos villages est derrière nous, mais la réalité est tout autre sur le terrain. A titre d’exemple, dans la daïra de Boghni, sur 1 152 aides accordées sous forme de décisions, ni plus ni moins, seuls 53 postulants ont véritablement reçu les premières tranches des 50 millions fixés dans chaque décision d’octroi établie par la Caisse nationale du logement. De ce fait, l’optimisme affiché lors du lancement des premiers dossiers commence à diminue à un rythme inquiétant à cause, comme ont tenu à l’affirmer de nombreux citoyens ou du moins ceux des quatre communes de la daïra de Boghni. Pour eux, les exigences des pouvoirs publics concernant l’auto-construction dans le milieu rural ont pris l’allure de contraintes difficiles à surmonter, surtout pour les familles à revenus moyens et même pour les fonctionnaires de l’Etat. D’autant plus que pour démarrer une construction, les citoyens ont besoin d’une somme d’argent importante, chose qui n’est pas évidente pour tout le monde, d’où la non-satisfaction des conditions de la CNL pour la plupart des postulants et qui porte sur la répartition des aides sur trois tranches distinctes.A ce titre, il faut savoir que la libération de la première, estimée à 10 millions se fait au moment où il est constaté la réalisation de la plate-forme, quant aux autres, elles sont conditionnées par l’entame de la réalisation de la structure de la maison et son dallage. La dernière tranche de 20 millions concerne les travaux de finitions, ce qui est aux yeux des citoyens insuffisant pour avoir une bâtisse finie avec la cherté des matériaux de construction. L’autre écueil dont on parle beaucoup concerne les topographies des terrains situés dans les zones montagneuses, notamment à Bounouh et à Assi Youcef où les inscrits à l’habitat rural sont contraints de réaliser, souvent, des murs de soutènement. Toutes ces données en plus d’autres liées à la lourdeur du traitement des dossiers au niveau de la CNL porte à croire que si dans les communes, on arrive à engager une centaine de constructions, ça sera, de l’avis des techniciens de l’urbanisme des différentes communes, un exploit. Donc, il est espéré, pour relancer l’habitat rural dans les villages, un allégement des procédures d’octroi de l’aide de l’Etat afin de débloquer la situation.

M. Haddadi

Partager