Manque d’un terrain de proximité pour les jeunes

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Les jeunes du village Seddouk Oufella, notamment les amoureux de la balle ronde, n’arrivent pas à se débarrasser de cette toile de précarité qui les tient prisonniers depuis belle lurette. Pareillement aux autres jeunes d’autres villages, c’est une parcelle de terre située sur un monticule et appartenant à plusieurs propriétaires qui l’ont laissée à l’abandon et qu’ils ont aménagée avec des moyens de bord comme une aire de jeux de fortune, sans aucune norme, engendrant ainsi des blessures aux joueurs. Autre fait marquant : lorsqu’ un ballon dévale la pente, c’est à des centaines de mètres plus bas qu’un joueur ira le récupérer. Dans ce contexte, les difficultés que rencontrent ces jeunes pour se procurer des moments de distraction à la mesure de leurs ambitions sont énormes, comme l’atteste ce manque indéniable d’infrastructures sportives. Pourtant, la pratique foot est devenue chez la frange juvénile de cette agglomération avoisinant les 1 000 hab, une culture enracinée au plus profond de la société, en témoigne ces dizaines de jeunes qui chaque après-midi se retrouvent pour le plaisir d’une rencontre purement footballistique. Cette esplanade en plein air, pour le moins qu’on puisse dire, est loin, et même très loin de ressembler à un terrain de sport le plus banal. Cependant, d’après un adjoint-maire, la daïra a offert pour la commune de Seddouk, durant l’exercice en cours, quatre aires de jeux de proximité destinées particulièrement aux villages enclavés, et Seddouk Oufella, comme contrée la plus reculée de la commune, fait partie sans aucun doute de ceux-là. « On a demandé aux notables et aux jeunes de ce village de trouver une parcelle de terrain pour l’aménagement d’une aire de jeux de proximité. On leur a même proposé de se rapprocher des propriétaires de la parcelle en question où les jeunes organisent des rencontres de football pour leur demander une donation au profit de la masse juvénile. On nous a répondu simplement que le village ne dispose pas d’assiette foncière », se désole-t-il.En tout état de cause, la jeunesse de ce village qui a produit des joueurs de talent, à l’image de Benarab qui fait actuellement le bonheur du RC Seddouk, mérite d’être encouragée à aller de l’avant, pour sa réussite et celle de la société en général.

L.Beddar

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