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Aggache de nouveau dans le noir

Pour la énième fois, le village Aggache se retrouve dans une totale obscurité et cela depuis une semaine. L’éclairage public fait encore une fois défaut. Cette situation dure depuis les fortes chutes de neige de 2004, qui ont sérieusement endommagé toute l’installation. L’APC de Saharidj n’ayant pas un électricien qualifié, celui chargé d’intervenir sur cette installation la remet en fonction le temps d’une nuit au maximum deux, et c’est de nouveau la panne et la localité renoue avec le noir auquel elle a fini par s’habituer et les citoyens appelés à se déplacer la nuit se résignent à marcher à tâtons, priant de ne pas faire de mauvaises rencontres. De guerre lasse, ils ont renoncé à signaler cette panne qui intervient en moyenne deux fois par semaine. Situé à la périphérie sud du chef-lieu de la commune, les quelques 500 m qui séparent ce village du centre-ville de Saharidj, en plus du plus ancien cimetière qui s’interpose au milieu de la route qui y mène, le longeant sur toute sa longueur bordée par un ravin boisé du côté sud-est constituent un véritable coupe-gorge. En plus de la frayeur qui s’empare des superstitieux appelés à traverser de nuit cet endroit car comme tous les vieux cimetières, il est entouré de toutes sortes d’histoires de fantômes, de revenants relevant du domaine fantastique qui se racontent encore dans la région laquelle, comme toutes les zones rurales, n’est pas encore débarrassée totalement de la superstition. Le plus inquiétant dans ces pannes prolongées est le volet sécuritaire et la criminalité qui a redoublé de férocité depuis quelques années. Ne doit-on pas envisager de revoir cette installation défectueuse et y pallier avant l’arrivée de l’hiver et surtout avant le Ramadhan pendant lequel cette route connaîtra une animation particulière jusqu’à une heure avancée de la nuit, espérons que cet énième appel aux responsables concernés soit suivi d’effets.

Omar Soualah

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