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 »A l’écoute des jeunes investisseurs »

Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, a rappelé ce jeudi à la salle de conférences du siège de la wilaya de Boumerdès, les nouvelles dispositions concernant la création de microentreprises.En présence du wali et du président de l’APW et d’autres responsables locaux, il s’est adressé à des représentants d’associations et de coopératives de jeunes investisseurs. L’orateur passera en revue les avantages de différents dispositifs de chômeurs promoteurs, entre autres l’ANSEJ et la CNAC.Les avantages ont trait, a-t-il expliqué, à l’octroi de prêts bancaires à des taux bonifiés et surtout à l’exonération de certains impôts comme l’IRG pour une durée de 3 à 6 ans en tenant compte du lieu d’implantation de la micro-entreprise. Et il précise que la priorité est donnée aux habitants de zones rurales qu’on doit impérativement désenclaver. Analysant les premières expériences de ce programme d’aide à l’emploi de jeunes, relancé en, 2001, le haut commis de l’Etat a estimé qu’un pas fortement significatif a été franchi dans la résorption du chômage. Dans plusieurs wilayas, l’ANSEJ a donné satisfaction à plus de 30% des postulants ayant déposé des dossiers à son niveau.Précisant que « le secteur étatique de l’emploi est pratiquement saturé, avec pour exemple 1 500 000 fonctionnaires, alors que les remèdes planifiés se sont révélés inefficaces, il conseille aux jeunes de réaliser des projets économiques selon leur profil. »Plusieurs types d’investissement sont offerts à l’appétit des promoteurs-chômeurs. Que les cités bruissent de l’installation d’ateliers d’artisanat et d’autres métiers que les jeunes se lancent aussi dans le tourisme, de l’agriculture, de la pêche, des techniques d’évacuation des malades et autres entreprises. C’est le principal objectif des nouvelles orientations économiques. « L’Etat finance pour faire épanouir le génie créateur de l’Algérien », a-t-il conclu. Lors du débat, certains intervenants ont soulevé les problèmes qu’ils vivent en tant que jeunes investisseurs ou représentants d’association à caractère social et culturel. « Les responsables de l’exécutif local refusent de nous payer », dit un jeune promoteur qui a réalisé une infrastructure immobilière à Khemis El Khechna.Remarquant la présence de l’édile municipal cité, le ministre exhortera son interlocuteur à faire preuve de patience. « L’APC vous payera, ce n’est qu’une question de temps », lui a-t-il répondu. Et d’ajouter que plus de trois quarts des municipalités du pays — 1123 sur 154 — sont actuellement déficitaires.Djamel Ould Abbas promettra enfin de prendre en charge d’autres doléances : reliquat d’une année concernant de nombreuses personnes recrutées à Boumerdès dans le cadre du pré-emploi, possibilité d’augmentation de la pension des aveugles — l’actuelle mensualité de 1 000 DA est vraiment minable — octroi d’autres moyens humains et matériels pour la lutte contre l’analphabétisme et l’ouverture d’autres cantines scolaires en zone rurale. « 95 milliards sont consentis par le gouvernement à son ministère », a-t-il rappelé.

Salim Haddou

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