Cinq policiers tués dans un attentat

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Le samedi à 18h, les forces de l’ordre qui s’apprêtaient à regagner la ville d’Adekar étaient prises d’assaut par la horde terroriste au lieu dit Tilmet situé sur la RN 12 à presque mi-chemin entre El-Kseur et Adekar.

Selon les informations recueillies dans cette région, les terroristes ont actionné une bombe artisanale au moment du passage des deux 4 x 4 de la BMPJ réussissant ainsi à faire exploser l’un des véhicules tandis que le premier s’en est tiré à bon compte.

L’endroit situé entre deux grands virages et de surcroît très boisé, était tout désigné pour une embuscade meurtrière. Un avantage qui a permit aux terroristes d’aller loin dans leur salle besogne.

Une fusillade après s’en est suivie l’explosion de la bombe, malgré la riposte vigoureuse des éléments des forces de l’ordre qui se trouvaient dans le premier véhicule, alors qu’ils ont essuyé eu aussi des tirs croisés.

L’horreur ne s’est pas arrêté là, puisque les bourreaux ayant occupé la route ont eu le temps de passer à une autre phase, celle de mettre à feu le véhicule explosé avec les corps des policiers.

Avant qu’ils prennent la direction des bois, les terroristes ont procédé à la mutilation des corps calcinés.

Une virée à l’endroit du drame au lendemain de cet attentat, le tronçon allant de Bourbaatacha à Adekar était complètement quadrillé par les forces combinées de l’ANP et les éléments de BMPJ.

L’on a découvert un véhicule complètement dévasté par le feu et une grande baie sur la chaussée causée certainement par la déflagration de la bombe.

A quelques centaines de mètres de là, un amas de terre couvrant un grand trou de la chaussée est, selon une source, le résultat d’une deuxième explosion de bombe utilisé par le groupe terroriste pour bloquer la circulation des véhicules venant d’El-Kseur et empêcher ainsi la patrouille ciblée de faire demi tour.

Les quatre corps calcinés et mutilés étaient déposés à la morgue de l’hôpital d’Amizour, quant aux blessés l’on a enregistré deux au niveau de l’hôpital de Sidi Aïch dont l’un d’eux, touché au genou à déjà quitté l’établissement tandis que l’autre atteint d’une balle dans la tête est évacué au CHU de Tizi-Ouzou.

Si dans la ville d’El-Kseur qui ne s’est pas remise encore de l’attentat perpétré le mardi passé en plein cœur de cette métropole, les habitants de la petite localité d’Adekar se disent habitués à gérer leur détresse et leur inquiétude.

Située au milieu de ces collines et montagnes fortement boisées, plusieurs attentats terroristes ont eu lieu sur le territoire de la commune de ce chef-lieu.

Un commerçant abordé suite à ce dernier attentat nous a fait cette révélation: “Une peur qui ne quitte pas les esprits s’y installe”.

Les stigmates de l’horreur expliquent le reste.En dernière minute, en apprend la mort du cinquième policier.

L’un des blessés de l’attentat d’Adekar évacué dans un premier temps sur Sidi Aïch a succombé à ses blessures, le bilan meurtrier se chiffre ainsi à cinq morts.

N. T..

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