Une réunion des cadres de plusieurs fédérations du parti de Hocine Aït Ahmed s’est tenue hier à Alger, sans la caution de la direction nationale, et a entériné l’action d’un autre rassemblement le 14 septembre, revendiquant le départ effectif de l’actuelle équipe dirigeante. Pas des moindres, les fédérations ayant pris part à ce conclave, celles de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Alger, Bouira, Bordj-Bou-Arreridj, Sétif, à l’unanimité, s’insurgent contre le personnel dirigeant actuel du FFS, pris pour responsable de dérives politiques et organiques surtout depuis la gestion des élections partielles.Focalisant le mal sur le secrétaire à la communication, Karim Tabou, et le premier secrétaire Ali Laskri, accusés de faire la chasse à l’homme et d’être des manœuvriers hors pair. Hocine Aït Ahmed a réagi, suite au premier rassemblement tenu il y a quelques jours et a insinué qu’il est prêt seulement à démettre de leurs fonction, deux éléments mais pas toute la direction nationale. Cette attitude flexible du leader du FFS n’est guère du goût des rebelles. Raison pour laquelle les contestataires veulent rééditer le coup, en tirant la sonnette d’alarme encore une fois par un regroupement pour le jeudi 14 septembre.Des propositions sont arrêtées et seront transmises à Hocine Aït Ahmed, parmi lesquelles la non-participation aux élections législatives du mois de mai 2007, le lancement d’une école du parti, convoquer une une conférence nationale des cadres en prévision de la tenue d’un congrès extraordinaire. De sources proches du parti, on croit savoir que des anciens cadres exclus ou démissionnaires du parti, il y a de cela des années, sont sur le point de renouer avec le parti et rien n’exclut qu’ils ne soient pas instigateurs de cette fièvre qui ronge le parti d’Aït Ahmed. Le nœud gordien de ce qui se passe à la maison FFS n’est autre que les législatives en perspective, entre ceux qui ventent coûte que coûte,se maintenir aux commandes du parti avec l’espoir d’être candidats et ceux qui veulent donner une vie durable au FFS, qui survivra à celle des hommes qui le gèrent ou ceux qui l’on créé. La divergence d’approche de ce que doit être le parti ne peut connaître de demi-mesure, les visions sont si diamétralement opposées qu’il est quasiment impossible d’y remédier en dépit de l’arbitrage du président. Des informations donnent une regroupement pour ce vendredi à Ouadhias, sous l’impulsion de Karim Tabou, aux fins de neutraliser les offensives des rebelles. Comme aussi on parle d’une rencontre au sommet entre Belkhadem et Hocine Aït Ahmed, en prévision des législatives, à travers laquelle des quotas de sièges seront au menu. L’initiative en question serait à un stade avancé, puisque les tractations ont commencé lors des partielles de novembre sous la houlette des membre de la direction nationale actuelle.
Khaled Zahem