Deux autres nouveaux programmes sont également élaborés pour la 3ème année du premier palier, suite à la décision du gouvernement d’avancer l’introduction d’histoire et de géographie pour cette classe.L’introduction de tous ces programmes a induit l’édition de 46 nouveaux manuels scolaires. Ce qui porte le nombre de livres mis à la disposition des élèves pour cette rentrée scolaire à 53 millions dont 47 millions sont destinés à couvrir les besoins des niveaux concernés par la réforme (les quatre premières années primaires et moyennes, les deux premières années secondaires) et 6 millions pour les besoins des niveaux non concernés par la réforme (5ème et 6ème année fondamentale et la terminale).Toutes ces données chiffrées ont été communiquées hier par le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid et Ahcène Lagha, directeur général de l’Office national des publications scolaires (ONPS) lors d’une journée d’information et de communication durant laquelle le ministre a tenu à apporter tous les éclairages nécessaires sur cette question placée au cœur de la réforme.Faisant un bilan exhaustif de cette opération d’élaboration de manuels scolaires, le ministre expliquera que depuis l’installation de la commission nationale des programmes composée de scientifiques et d’experts pédagogiques qui veillent sur le contenu du livre scolaire, ce dernier est devenu une institution de l’Etat et les problèmes qui étaient liés à la qualité aussi bien du contenu que du contenant ainsi la quantité de manuels produits de leurs prix ont été résolus. En effet, M.Benbouzid affirmera que depuis l’entame de la réforme, 90% des programmes ont pu être changés et la disponibilité du livre scolaire est totale, puisque avec 53 millions de manuels produits et l’objectif de dépasser les 65 millions l’année prochaine, tous les besoins des 7,5 millions d’élèves scolarisés au niveau des 24.000 établissements du territoire national sont couverts.Il rappellera également que ces performances en termes d’impression des manuels n’ont été possibles qu’avec la participation des entreprises publiques (ENAG, SIA, ANEP, PSA) aux côtés de l’ONPS. Avant la mise à niveau de la réforme, l’ouverture au privé n’était pas encore possible ou que le ministre ne voulait prendre aucun risque. En ce sens, il notera « je ne suis, ni contre l’ouverture en direction du privé, ni contre la levée du monopole mais je ne veux pas que cela se fasse au détriment de l’élève ». Toutefois, le ministre fera savoir que des pourparlers seront entamés prochainement avec les syndicats des libraires pour leur confier la commercialisation des manuels scolaires avec des marges de bénéfices, afin de permettre aux élèves qui auront détruit ou égaré leurs livres au cours de l’année scolaire de se les procurer chez les libraires. Gratuité des manuels scolaires pour les élèves nécessiteux
Quant aux formules d’acquisition des manuels scolaires, M.Benbouzid qui expliquera les raisons de la suppression de la location des livres expérimentée en 2003 par le faible taux de récupération et leur détérioration en cas de restitution, signalera que le gouvernement a pris une autre mesure pour pallier cette décision d’arrêter cette formule. Une décision, faut-il le signaler, qui défavorise les élèves issus de familles à faibles revenus. Raison pour laquelle les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place, à compter de cette année, la formule de la gratuité du manuel scolaire pour la frange des élèves nécessiteux évalué à trois millions. Il est à préciser que ces élèves sont ceux-mêmes qui recevaient la prime de 2000 dinars décidée par le président de la République, toujours maintenue ainsi que les nouveaux entrants en 1ère année primaire. L’application de cette formule a nécessité de dégager une enveloppe financière de 5 milliards de dinars destinés aux élèves nécessiteux des trois paliers de l’enseignement.
H.Hayet
