C’est devant un public nombreux parmi lequel figurait un bon nombre d’enfants du club kabyle dont Aouis, l’actuel entraîneur-adjoint des Canaris, Mourad Amara, Farid Bouzar pour ne citer que ceux-là, que s’est déroulée hier après-midi la conférence-débat intitulé « la JSK et le combat identitaire », organisée par la CADC à la maison de la culture de Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.Mohamed Lounes Madiou a été le premier à prendre la parole. Ce dernier qui fut le premier président du club d’après l’indépendance a retracé, au grand bonheur des présents, dans la salle l’historique de la JSK avant et après sa création en 1946 jusqu’à 1965, date où il décida dira-t-il d’arrêter toute activité sportive, les objectifs que les dirigeants s’étaient assignés durant cette période ont été évoqués avec précisions par l’orateur. Madiou a aussi longuement expliqué, entre autres détails de grande importance, le combat mené par cette équipe dans la lutte contre le colonialisme sans oublier de préciser que plus de vingt de ses enfants sont tombés au champ d’honneur dont Oukil Ramdane pour ne citer que celui-là. Lui succédant, Khelifa Medderes, actuel manager du champion du monde de boxe, Mohammed Yassa est intervenu en tant que premier entraîneur de la glorieuse section de boxe de la JSK. « Notre club possédait la meilleure école de boxe du pays. Pour preuve c’est un boxeur de la JSK qui a représenté pour la première fois notre pays aux Jeux olympiques de Mexico. C’était Mebarki. Malheureusement aujourd’hui, on se retrouve SDF avec un champion du monde. » Le conférencier a lancé un appel solennel à tous les supporters et les enfants de la JSK de s’unir autour de leur club. « Je suis navré de voir un aussi prestigieux club déserté par ses supporters. Il est temps que tout le monde s’unisse pour demander un changement radical et je vous promet que Yassa va concourir le futur titre mondial sous les couleurs de la JSK ».Intervenant à leur tour Iboud et Menad ont fait de brèves allocutions. L’ex-capitaine des Canaris dira : « C’est la JSK qui nous fait et non le contraire. Aucun parmi nous n’a le droit aujourd’hui de s’arroger à lui seul le droit de la légitimité. La JSK appartient à tous ses enfants et je ne fais pas de l’opposition comme certains le sous-entendent à chaque fois que j’interviens dans le débat sur le club ». Iboud a encore une fois soutenu l’idée du changement. « Je l’ai déjà dit un changement s’impose avec ou sans la direction actuelle », a-t-il tenu à préciser. De sont côté, Djamel Menad a tenu entre autres, à rappeler notamment son attachement et son amour pour la JSK. « J’ai toujours porté dans mon cœur la JSK même du temps où j’ai été joueur au CRB. A cette époque, je m’entraînais déjà avec ce club que je portais dans mon cœur depuis mon enfance », avant de laisser place au débat. Les différentes interventions dont certaines ont fait réagir Iboud qui a demandé à leurs auteurs d’élever le niveau et d’éviter les insultes qui ont porté beaucoup plus sur la situation actuelle du club kabyle que sur le thème initial inscrit à l’ordre du jour, à savoir la JSK et le combat identitaire.
A. K.