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Erosion des bourses et tracasseries administratives

La rentrée scolaire, au delà de la satisfaction des parents de voir leur progéniture emprunter le chemin de l’école, notamment ceux qui arriveront au terme de leurs cursus scolaire, se caractérise du point de vue financier par une pénible situation des parents sans ressources ou à la bourse faible, confrontés à des achats d’habillement, de fournitures et de manuels scolaires et autres dépenses imprévues. Les marchés sont pris d’assaut depuis une semaine. Ceux qui ont les moyens offrent à leurs enfants des habits neufs qui sont à leur portée à l’instar des marques asiatiques, principalement chinoises très convoitées pour leurs prix défiant toute concurrence, d’autres se rabattent sur les articles de friperie. `“Même les vendeurs des produits de la friperie, à pareille époque, augmentent vertigineusement les prix, car sachant que beaucoup de parents s’orientent vers les habits d’occasion pour vêtir leurs enfants” dira un père de famille visiblement éprouvé par les achats. Mais en outre, les parents sont confrontés aussi aux tracasseries de la paperasse à fournir dans le dossiers d’inscription.Chaque matin, malgré le renforcement des services de l’état civil, les bureaux y afférents connaissent un flux d’usagers formant des chaînes interminables de l’ouverture à la fermeture des guichets. Pour les responsables des établissements scolaires, ces chaînes n’ont pas leur raison d’être. “Nous leurs mentionnons les pièces à fournir pour la nouvelle rentrée scolaire dans les bulletins du 3e trimestre coïncidant avec la fin de l’année scolaire et les parents ont tout le loisir des deux mois de vacances pour préparer les dossiers”, explique un directeur de lycée. Le fait le plus marquant reste les timbres-poste à 15 DA qui font défaut au bureau de poste de Seddouk. Les parents déjà saignés à blanc par d’autres dépenses se voient proposer à la place des timbres de 20 DA.

L. Beddar

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