Un infirmier pour deux villages

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l La couverture sanitaire fait défaut dans les différents villages de la commune d’Aghbalou. L’exemple le plus édifiant en matière de déficience et sans doute celui constaté au niveau des salles de soins des villages Ivehlal et Ighil Ouchekrid qui se départagent un infirmier. Ce dernier est contraint de faire quotidiennement la navette entre les salles de soins des deux villages pour y exercer… Les villageois n’ont qu’une demi-heure pour soigner une plaie, changer un pansement ou encore faire une injection. Hormis cette déficience et celle relative au manque d’équipement médical, les villageois, nous on fait savoir qu’aucun médecin n’a mis les pieds dans l’une des deux salles de soins depuis belle lurette, ce qui contraint les malades à se faire consulter auprès d’un médecin généraliste privé installé à Ivehlal ou de se déplacer au centre de santé de Tazmalt ou à l’hôpital d’Akbou, tous deux dans la wilaya de Béjaïa. Considérés comme les plus proches des villages cités, même ceux d’Ath Hamdoun ou Takerboust, que de se déplacer à l’hôpital de M’chedallah… Toutefois les déplacements sont parfois périlleux pour les malades, surtout ceux déplacés en pleine nuit. Plusieurs sont décédés en cours de route et tant de femmes enceintes ont accouché avant d’arriver à l’hôpital. Devant cet état de faits où la santé publique est plus que jamais menacée, les responsables concernés du secteur de la santé ne doivent pas rester de marbre : il faut réagir sans ambages et trouver les solutions adéquates. Pourtant, il existe bel et bien un programme de développement des haut plateaux et des zones rurales, dont l’Etat ne cesse de parler. Dans qu’elle catégorie a-t-on placé les villages de la commune d’Aghbalou, situés en plein cœur du Mont Djurdjura et qu’en est-il de la médecine de proximité ?

Rayane B.

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