Premier jour d’école, hier, sans ambiance particulière toutefois.Les chérubins du primaire, du moyen, et les lycéens, prenaient, aux premières heures de la matinée le chemin de leurs établissements, avec quelque nonchalance.Ce premier jour de rentrée à Béjaïa-ville aura beau comme dans toute grande ville, arborer ses signes d’aisance, l’illusion peine à voiles les dures réalités, récurrentes à chaque rentrée scolaire, depuis bien des lustres.Au centre-ville de Béjaïa, aux abords d’un lycée et ceux d’un CEM, des élèves exhibent leurs plus bels accoutements, l’allure insousciante et une franche jovialité. Résidant pour la plupart à quelques dizaines de mètres des établissements censés être mieux lotis en matière d’infrastructures scolaires et de transport, par exemple, que les potaches provinciaux, les scolarisés de Béjaïa-ville semblent bien en-viables.Mais, c’est là l’entretien d’un “standing” qui demande à être chèrement payé. En fait, il s’agissait plutôt de relativiser autant de “chances” dans la mesure des nécessités des dépenses exigées par la scolarité (fournitures, frais scolaires, vêtements…) qui atteignent les 5000 à 6000 DA par enfants scolarisé, s’ajoutent les goûts du luxe citadins, suppléments que les parents ne peuvent pas déboursés, ne serait-ce qu’en partie. A tout le moins, cependant, les familles résidants dans les régions périphériques et/ou provinciales du chef-lieu, n’en sont pas à ce type de doux soucis ! Elles en sont encore, à déplorer, à quelques km d’Amizour, à Ahenni, que leurs bourgs ne soient loti du transport nécessaire au déplacement de leurs progénitures vers leur école à 8 km du chef-lieu. Une réalité venue contrarier l’énoncé abstrait ses chiffres de la rentrée invitant à l’optimisme. Combien de ces contrées, loin du scintillement de la ville subissent-elles de similaires contraintes, dont aussi les carences en personnel enseignant, tel que vécues par les lointaines communes de Kendira et de Béni Maouche, l’année précédentes ? Combien de ces contrées souffrent-elles encore de la surcharge des choses, telle que la commune de Féraoun dont des hordes de potaches sont contraints de parcourir 18 km vers Amizour pour étudier, faute de places dans les deux CEM de leur chef-lieu d’origine ?
Hakim O.
