L’évaluation des conditions de la rentrée scolaire, ainsi que la situation que vit actuellement le secteur de l’éducation sont les principaux points qui ont été abordés, par le syndicat national des travailleurs de l’éducation, lors d’une conférence de presse animée hier, au sein de leur siège. A cette occasion, le secrétaire général du SNTE, Boudjenah, a insisté sur la formation, “il faudrait trouver le moyen le plus adéquat pour élever le niveau des enseignants et des formateurs, il faudrait aussi que les autorités fassent suivre à ces derniers des stages à l’étranger”. A ce sujet le même orateur propose de leur faire des recyclages durant les vacances d’hiver ou de printemps. Selon lui, ce serait difficile de les former à plein temps, car “avec le programme qu’ils ont sur le dos, ça reste irréalisable”.Eviter de commettre les erreurs qui ont été commises durant l’ancien système, est aussi l’une des préoccupations de ce syndicat. La seule et unique raison d’exclure la langue française du programme des élèves de deuxième année primaire est d’alléger le programme des élèves, selon le ministère de l’Education. A ce sujet le secrétaire général du SNTE s’est longuement interrogé, “on n’est jamais au courant des changements ni même des raisons pour lesquelles le ministère de l’Education prend certaines décisions, et réfute d’autres”.Pour une meilleure rentrée scolaire, le même responsable estime qu’“afin de corriger certaines erreurs et remédier à certaines situations, il est nécessaire d’organiser des réunions bien avant”. Il ajoute que cette rentrée commence déjà avec des erreurs, “on constate un manque d’encadrement, un manque d’enseignants de la langue française et de la langue arabe, ainsi qu’un problème de surcharge dans les classes”, ce qui diminue, incontestablement, de la qualité de l’enseignement et de l’assimilation des élèves. Les livres scolaires qui se vendent dans les rues, et à des prix exorbitants sont, aussi parmi les points qui ont été évoqués durant la conférence. Les membres du SNTE se demandent d’où ces vendeurs illégaux acquièrent ces livres. Les membres du Syndicat national des travailleurs de l’éducation, n’ont pas manqué d’évoquer les lacunes qui freinent son activité. Ils demandent de mettre en place un véritable multi syndicalisme. Ils réclament également le droit aux œuvres sociales, pour tous les travailleurs de l’éducation. Selon eux 255 milliards de centimes sont gérés par l’UGTA, et qu’ils ne sont pas distribués de façon légale. “Le personnel de l’éducation n’est pas concerné par ces œuvres sociales, sauf ceux qui font partie d’un syndicat ou qui sont dans un clan particulier”. Cependant, ces syndicalistes demandent aux autorités à ce que l’UGTA soit dépourvue de la gestion de cet argent. Pour cela ils demandent d’élire un comité autonome afin de s’en occuper.Concernant les primes de rendement qui, selon eux, ne sont pas distribuées de façon honnête, “ces primes sont devenues des moyens de pression pour les directeurs des établissements, ils les gèrent selon leurs intérêts personnels”. De plus, les enseignants sont doublement sanctionnés, ils ne sont pas payés en cas d’absence, et ne bénéficient pas de la prime au bout de la quatrième absence. Le syndicat nous informe, toutefois, qu’un conseil national sera installé en décembre de l’année en cours, des congrès de wilaya seront fait, ainsi que des cycles de formations des cadres syndicaux. Les membres de ce syndicat ont insisté sur l’ouverture d’un atelier avec le ministère de l’Education afin de revoir certains points qui ne sont pas encore mis en application.
Kahina Oumeziani
