Sit-in des travailleurs de la briqueterie

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Le rassemblement des employés de la NBS, unité de fabrication de briques d’Amizour, devant le siège de l’APC de cette municipalité pour demander “la réouverture de l’entreprise”, a attiré entre autres les cadres syndicaux de l’Union locale UGTA d’Amizour, plusieurs autres sections de différents secteurs dont les communaux, la santé, l’éducation et le CNES de Béjaïa. Une action qui se veut d’ailleurs par les syndicalistes présents, un moment de soutien aux 100 travailleurs de la briqueterie sans emploi depuis la fermeture de cette unité puis de dénoncer ce qu’ils appellent “la fuite en avant du patron de la NBS et ses collaborateurs par l’absence de tous les moyens de communication avec les représentants des travailleurs et l’interdiction de tout accès à leur lieu de travail”. Durant ce rassemblement qui se veut une première devant une batterie d’actions prévues à l’avenir, les représentants de l’Union locale n’ont cessé d’appeler toute la société civile et la classe politique “de venir à la rescousse de ces travailleurs en détresse, pourchassés de leur lieu de travail à la veille de la rentrée scolaire et du mois de carême, et ce, pour un prétexte qui ne tient pas la route, celui d’une panne du four qui devait être réparé pendant leur congé annuel”. Aussi, durant ce sit-in, l’on veut interpeller les autorités locales quant à la situation confuse des 100 chargés de familles et surtout “du silence incompréhensible du premier responsable de l’unité qui devait se prononcer sur l’avenir de l’unité et de ses employés”. Il est à signaler que les responsables de l’unité NBS ont annoncé aux travailleurs par le biais d’une note que la briqueterie va cesser toute activité à partir du 8 août et que les travailleurs ne sont plus autorisés à rentrer à l’unité. C’est à partir de là que ces briquetiers se trouvent sans emploi, et ce, en dépit des contrats qui les lient avec leur employeur privé qui, rappelons-le, a déserté l’unité.Outre l’action d’hier qui devait être sanctionnée par une rencontre avec le P/APC d’Amizour, les travailleurs contestataires se sont donné rendez-vous pour un autre rassemblement en face du siège de la daïra puis d’autres actions suivront jusqu’à ce qu’une issue soit trouvée à cette impasse, dont les travailleurs au chômage sont seuls à payer les conséquences.

Nadir Touati

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