l Si ailleurs la rentrée scolaire occupe les devants de la scène, dans le village d’Aït Yahia Moussa, le sujet de discussion tourne autour des deux adolescents (un garçon et une fille) âgés respectivement de 16 et 15 ans qui ont fugué depuis près d’une semaine.En effet, selon des témoignages recueillis auprès des villageois, la fille et le garçon auraient vraisemblablement quitté leur village à l’aube. D’ailleurs, cette nouvelle a provoqué une inquiétude au sein de la population qui craint qu’un tel phénomène prenne de l’ampleur surtout que cette frange de la société est la plus vulnérable.Les parents des deux jeunes continuent à faire le tour des hôtels de toute la Kabylie dans l’espoir de les retrouver. ll semblerait que ces deux adolescents qui avaient fréquenté le collège de Tachtiouine auraient des “relations d’amour”.C’est pour la première fois qu’un cas de fugue nous a été signalé dans ce village tout comme ailleurs dans de nombreux autres où certains tabous ne sont pas tombés. “L’introduction des chaînes de télévision étrangères dans nos foyers provoque au sein de notre société des ravages. Il faudrait que notre système éducatif fasse quelque chose”, pense un psychologue scolaire.Quant à cet enseignant, il estime que la communication au sein de la même famille doit être instaurée pour que les enfants puissent se confier à leurs parents.On ne sait pas encore si l’on peut appeler cette décision prise par ces adolescents de fugue comme on a l’habitude de l’entendre ailleurs sous d’autres cieux ou encore de “l’amour interdit”. Cela étant, quel est l’avenir de tous ces jeunes en manque d’affection dans une société qui n’est ni archaïque ni encore moins moderne ?
H. N.