La première campagne de lutte inefficace, la catastrophe continue

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La vaste campagne de démoustication lancée par les services agricoles et ceux de l’hygiène n’a apporté aucune amélioration. Bien au contraire, l’épidémie continue inexorablement sa progression pour atteindre finalement la totalité du territoire de la daïra de M’chedallah, semant la mort et la désolation sur son passage. La commune de Saharidj est cependant la plus touchée : l’élevage dans cette municipalité est tout boniment sinistré, l’évaluation de l’épidémie est effrayante et aucun village ni pâturage n’est épargné. C’est une psychose généralisée chez les éleveurs qui ont vite déchanté après que l’espoir suscité par les équipes de lutte dépêchées sur le terrain eussent vite fait de tomber devant l’inefficacité du produit désinfectant utilisé et qu’après leur passage la mouche eût repris son travail de destruction du cheptel sans démontrer aucun signe de régression de la blue tongue. Au rythme actuel, on s’achemine vers un…”Génocide animal” et l’extermination totale de la race ovine dans la région. Selon les vétérinaires, il existe environ dix-huit (18) espèces de mouches vecteurs de la blue tongue et qu’à l’heure actuelle aucun traitement n’est en mesure de les éliminer.Les laboratoires destinataires des échantillons des prélèvements de sang effectués sur des bêtes malades en divers lieux tardent à donner les résultas des analyses qui permettront “peut-être” de cerner le type d’insecte pour son élimination par des désinfectants adéquats. Il y a bien une semaine que devait être lancée la deuxième campagne de désinfection et ce n’est que samedi qu’on a appris de la bouche d’un responsable local qu’un camion a été dépêché à la direction du service agricole de Bouira pour récupérer les produits nécessaires pour relancer cette seconde campagne : “Une opération d’acquisition du quota des produits que les responsables locaux concernés auraient dû superviser eux-mêmes”, s’emporta un éleveur qui était dans tous ses états et qui termina par : “Au lieu de confier cette mission à un simple chauffeur qui ferait demi-tour à la moindre contrainte rencontrée sur les lieux de Saharidj, ce samedi nous prend à témoin pour souligner que cette deuxième campagne mettrait autant de retard que la première et que la mouche dispose de tout son temps pour terminer sa…” sale besogne”.

Omar Soualah

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