La source Noire, ou comme on l’appelle communément “Laïnsar averkan”, sise au nord-ouest de la commune de Saharidj et située en aval du mont du Djurdjura, demeure l’une des plus importantes sources que compte la région de M’chedallah de par son débit et les vertus prouvées de son eau minérale. Pour cela, elle n’a pas manqué d’être au centre d’un intérêt particulier, que ce soit de la part des autorités locales que par des promoteurs économiques privés. Sur le plan de l’alimentation en eau potable, cette source tient le haut du podium car son eau alimente, à l’heure actuelle, la quasi-totalité des localités de la daïra de M’chedallah. D’autres projets d’acheminement de cette eau vers d’autres communes limitrophes subsistent encore au point même que les populations trouvent dans l’alimentation à partir de cette source, une revendication à clamer partout dans l’espoir de mettre un terme à leur souffrance sur ce plan-là.En outre, un autre projet consistant en l’exploitation de cette source à des fins commerciales avait été bel et bien ficelé, et ce depuis au moins dix ans sans qu’il aboutisse pour des raisons qu’on ignore au même titre que les promoteurs du projet pourtant prometteur. L’initiative est venue de la part de l’un des plus grands investisseurs algériens, à savoir Isaad Rabrab du groupe Cevital, qui, dans une correspondance adressée au P/APC de Saharidj le 22 octobre 2001, sollicitait l’autorisation pour l’exploitation et la commercialisation de l’eau de cette source. L’investisseur en question n’a pas manqué de préciser que ce dossier était “en souffrance depuis plusieurs années au niveau de l’administration de la wilaya de Bouira”, sans oublier pour autant, de mettre en relief l’importance de ce projet en énumérant les opportunités qu’il puisse procurer à cette commune dépourvue de tout investissement.Depuis, les diverses démarches entreprises pour la réalisation dudit projet sont tombées à l’eau et la population saharidjienne ne comprend plus la raison d’un tel blocage. Fort d’un débit de l’ordre de 400 l/seconde avec une fluctuation de l’ordre de 150 l/s en été et 1 500 l/s en hiver, cette source est en mesure de satisfaire la demande en eau potable et par-là constituer une source inépuisable de projets à court et à long termes qui rapporteront beaucoup de bénéfices à la région, notamment avec la création de plusieurs postes d’emploi directs et indirects, conséquence d’une activité économique intense que le projet d’exploitation peut générer.
L. K.
