»Je ne suis pas un reporter de guerre »

Partager

L’auteur de Kahina contre les Califes. Islamisme et démocratie en Algérie, nous a consacré un entretien, à la librairie du Tiers monde, avant l’annonce de la sortie du livre Embuscade à Bagdad, le 14 septembre, sorti chez Casbah Edition, en version française en Algérie.

La dépêche de Kabylie : Mme Sgrena, êtes- vous toujours tenté de continuer le parcours de reporter de guerre ?

Giuliana Sgrena : Je refuse qu’on me donne ce titre ou cette réputation de reporter de guerre, non je ne le suis pas. Je suis un agent de paix. Et je serai toujours à l’heure pour effectuer ces missions. Je serais toujours présente, au cas où il y aurait, malheureusement, ce genre de situations, pour rapporter des faits, des souffrances et les témoignages des victimes afin qu’ils restent dans nos mémoires. J’ai fait la décennie rouge du terrorisme en Algérie, j’ai été présente dans la guerre d’Afghanistan, en Palestine, en Somali, en Irak et je poursuivrais toujours ce parcours. Comment avez-vous trouvé Babylone, le premier jour où vous êtes arrivé sur le sol irakien pour couvrir les élections du 30 janvier de l’année 2005 ?ll Un seul regard vous suffit pour apercevoir et constater l’état d’un pays démoli, ravagé, même si je n’ai pas eu trop de temps pour bien observer cela, suite à mon enlèvement. Il est clair que c’est regrettable de voir Babylone en train de fondre.

Vous venez de rapporter, dans embuscade à Bagdad le drame de votre enlèvement ainsi que celui de la barbarie de la guerre contre l’Irak. Avez-vous laissé quelques faits pour votre journal intime que vous n’avez pas signalé dans ce témoignage ? ll J’ai donné tous les détails des faits qui ont marqué ma vie en tant que journaliste ainsi qu’être humain. J’ai rapporté et commenté ce que j’ai vécu, bien qu’on a toujours des choses à dire et à redire.

Propos recueillis part F. B.

Partager