Les écoles privées se font la guerre

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l Lorsque nous avons remarqué deux jeunes hommes en train d’arracher des affiches des murs de la ville, nous avons pensé qu’il s’agissait d’une opération de nettoyage, initiée par les services communaux. En nous approchant, nous nous sommes rendu compte qu’en réalité, c’étaient des employés d’une école privée dont le siège se trouve à Tizi Ouzou et qu’ils étaient en train d’arracher les placards d’une autre école privée, elle aussi ayant son siège dans la même ville, pour les remplacer par les leurs. Quand nous leur avons reproché leur geste, ils n’ont rien trouvé à dire que : “Ce sont eux qui ont commencé. Ils enlèvent nos affiches dès qu’on les colle”. Ils ont donc continué à sillonner la ville et le soir, il ne restait que les affiches de leur école. Pourtant, les murs de la ville sont assez larges pour tout le monde. Rien n’empêche qui que ce soit de faire de la publicité ou un faire-part. Ce geste gratuit est donc condamnable à plus d’un titre. Si une école éprouve le besoin de faire des coups bas, nous n’osons imaginer de quoi elle serait capable pour délivrer des diplômes. En fin de compte, elle ne fait qu’entacher sa crédibilité.La guerre est déclarée et le terrain choisi n’est autre que les murs d’Aïn El Hammam. Imaginons que les deux groupes rivaux se rencontrent et en arrivent aux mains. La publicité est alors toute assurée. Les commerçants de la rue Colonel Amirouche nous ont informés que ces colleurs d’affiches n’en sont pas à leur première tentative. “Leur manège ou celui des autres dure depuis une quinzaine de jours”, nous dit-on. Pourtant, il existe d’autres moyens beaucoup plus civilisés de s’imposer sur le terrain de la formation. Les diplômés de ces écoles sont les meilleurs ambassadeurs de leurs établissements respectifs. Les jeunes de l’ex-Michelet, candidats potentiels à la formation, connaissent ces établissements, par ailleurs, très bien ancrés dans la wilaya de Tizi Ouzou. Alors, de grâce, nul besoin d’utiliser des méthodes d’un autre âge.

Nacer B.

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