Les enseignants de tamazight montent au créneau

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Durant cette journée, une délégation des enseignants protestataires accompagnée par deux délégués du Mouvement citoyen, à savoir Bélaïd Abrika et Djaâfer Abdedou, ont été reçus par le secrétaire général de cette académie. Le lendemain, non satisfaits des promesses avancées, ces enseignants se sont rendus au ministère de l’Education. Arrivés sur les lieux, ils ont été reçus par le secrétaire général du département de Benbouzid. Après lui avoir exposé en détail la situation dans laquelle se trouve l’enseignement de la langue de Mammeri, ce responsable a programmé une réunion avec une délégation de ces enseignants “radiés” en présence du directeur de l’académie de Bouira pour aujourd’hui. A cette occasion, plusieurs points sensibles seront au menu de et porteront sur l’intégration, la réintégration, les postes budgétaires ainsi que le volume horaire imparti à cette langue.

Grogne des enseignants du CNAPESTLa journée du lundi dernier a été aussi marquée par une action menée par les enseignants du secondaire suite à un appel lancé par leur syndicat non encore agréé. Ils sont venus en masse pour observer un sit-in devant le siège de l’académie, et par là même, exprimer leur ras-le-bol quant à la situation qui prévaut dans ce secteur, à savoir le bricolage des cartes scolaires ainsi que l’anarchie qui y règne.Manuels scolaires Comme promis par la tutelle, les manuels scolaires, tous paliers confondus, sont disponibles au niveau des établissements scolaires. Néanmoins, les prix affichés ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pour l’achat d’un lot de livres de la 4e année moyenne, le parent doit débourser une somme de 2 400 DA, ceux de la 2e année ont atteint les 2 422,00 DA. La nouveauté pour cette année concerne le personnel du secteur de l’éducation. Leur tutelle a décidé enfin de leur offrir gratuitement les manuels scolaires. Cette largesse ne touche pas tous les enfants scolarisés de fonctionnaires, mais elle sera attribuée au profit d’un seul enfant scolarisé.

2 000 DA pour les nécessiteuxL’apport de deux mille dinars octroyés par l’Etat aux nécessiteux à chaque rentrée scolaire est toujours maintenu par les pouvoirs publics. Cette aide ; qui vient à point nommé ; permet à coup sûr aux couches démunies de s’offrir le trousseau nécessaire. Il faut dire que sans ce geste, une ribambelle de chérubins risquerait de ne pas rejoindre les bancs de l’école, eu égard au prix exorbitant des fournitures scolaires. Car, pour un enfant de la première année primaire, cette aide est loin de suffire à ses besoins scolaires et vestimentaires.

Des postes budgétaires réclamés à cor et à criAvec le retour à l’enseignement général où le cursus scolaire du moyen est de quatre années au lieu de trois du système fondamental, le besoin en personnel pédagogique est alors très demandé, voire exigé. De ce fait, quelques établissements scolaires n’ayant pas la “chance” de voir leur effectif croître, ont été contraints de fonctionner avec le nombre existant. Mais le recours à cette solution de facilité a pénalisé bon nombre d’enseignants appelés à travailler au-delà du volume horaire habituel. On y trouve des emplois du temps chargés jusqu’à trente heures par semaine pour certains, sans prendre en compte le nombre de divisions pédagogiques qui atteint parfois la dizaine, chose qui parait insensée et anti-pédagogique.

M. Smaïl

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