Si la contestation s’est estompée cet été à M’kira dans la région de Tizi-Ghennif, c’est parce que l’alimentation en eau potable de plusieurs villages de la municipalité a été quelque peu améliorée. Mais, nous semble-t-il, il reste tout de même certains villages qui n’en bénéficient pas encore. A titre d’exemple, la localité d’El Hammam. En effet, durant toute la saison estivale, la population n’a pas vu une goutte d’eau couler des robinets en dépit des efforts déployés par la Direction de l’hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou. D’ailleurs, deux forages ont été réalisés à Assif El Hammam, mais leur débit n’est pas assez important. Après plusieurs démarches effectuées par le comité de village, une solution est en cours. Les travaux de réalisation d’une conduite autonome pour ce village sont lancés. L’eau sera acheminée vers ce village à partir de Taka, un hameau voisin. Cependant, on croit savoir que la fin du problème n’est pas pour demain quand on sait déjà que Taka ne bénéficie pas d’une quantité suffisante. En tous cas, pour un citoyen d’El Hammam, si ce projet est lancé c’est que les responsables de l’hydraulique savent que c’est la solution idoine. Il faudra signaler que ce village a bénéficié du projet dit “la chaîne d’AEP du couloir de Sidi Ali Bounab”, mais au bout du compte, l’eau n’arrive pas tout comme dans plusieurs villages des trois communes, à savoir Tizi-Gheniff, M’Kira et Draâ El-Mizan. D’ailleurs, les citoyens de cette vaste contrée touchés par cette alimentation ne voient dans ce projet que des milliards de centimes partis en fumée. Car, en fin de compte, dans la commune d’Ait Yahia Moussa, à titre d’exemple, il a fallu programmer deux projets de grande envergure, aussi bien pour le versant ouest que pour le versant est, pour en finir avec la protestation devenue par la force des choses l’arme des populations. Selon un ingénieur en hydraulique, l’alimentation à partir de forages locaux est plus fiable que celle par les forages qui se trouvent à des dizaines de kilomètres des villages situés dans des zones à relief excessivement escarpé.
Amar Ouramdane