La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous éclairer nos lecteurs et particulièrement les supporters du MOB sur les véritables raisons de cette démission collective ?
l Y. Aissat : Oui, on aurait bien aimé continuer notre œuvre déjà entamée depuis l’exercice écoulé. Mais à notre grande désillusion (staff et joueurs), il s’est avéré que la direction du club ne voulait pas de nous ou même de ces jeunes catégories car, comment prétendre faire du MOB un club professionnel quand on demande aux joueurs d’acheter eux-mêmes leurs paires de souliers et de faire passer aussi une commande par la direction chez le tailleur du coin pour les jeux de tenues. Aberrant, non !De toute manière, nous avons décelé mes camarades et moi, chez M. Lekelak, le président du MOB, un manque flagrant d’engouement pour ces jeunes catégories et il suffit de se fier à toutes ces promesses non tenues pour le savoir. A titre de rappel, nous avons déjà repris le travail le 01 juillet dernier avant de nous arrêter le 14 du même mois. La raison ? M. Lakelak nous a insinué tout simplement que les jeunes sont en vacances, une façon à lui de nous pousser vers les sortie avant de nous rappeler 10 jours plus tard. Malgré tout cela, nous avons dû accepter pour tous ces jeunes et pour l’amour que nous éprouvons pour notre travail.
Il semble, d’après vos propos, que votre décision de quitter le MOB est irrévocable. N’est-ce pas ?
l Et comment ! en plus de tout ce que nous avons enduré jusque-là, M. Lakelak est allé encore plus loin le week-end dernier en nous accusant tous (les entraîneurs des jeunes catégories NDLR) de “Ouled hram” alors qu’il ne savait pas qu’il y avait en ce moment mon frère Djamel à ses côtés qui l’a rappelé à l’ordre à juste titre. Cela s’est passé jeudi soir à l’hôtel Royal quand mon frère a été invité par son ami Aït Djoudi, l’entraîneur de l’USM Annaba, à un dîner en sa compagnie. Ne pensez-vous pas alors que c’est vraiment grotesque de sa part ?Pourtant, il savait bien qu’il avait plutôt affaire à des fils de famille et le public sportif de la région sait heureusement séparer le bon grain de l’ivraie.En ce qui me concerne, je suis prêt enfin à faire la passation de consignes à mon successeur et je pourrais même l’assister pendant 15 jours.Que dire de plus ?
Nous croyons savoir que vous avez enfin des contacts avec le CRB Aokas.Le confirmez-vous ?l Oui, mais l’officiel vous l’aurez sous peu.
Un mot pour conclure ?l Il est dommage enfin d’en arriver là car, ma foi, nous voulions réussir quelques chose de “bien” avec ces jeunes du MOB.Propos recueillis par
B. Ouari