Débats sur les grèves et ballon sonde sur… la mixité

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C’est avec une virulence certaine, mêlant “nif”, honneur et valeurs bafouées qu’un élu connu pour ses positions tranchées et d’un autre âge, s’est attaqué à la mixité qui prévaut dans les résidences universitaires de Béjaïa, déclenchant une riposte immédiate et musclée. Ce qui est considéré comme un motif de fierté, admis par le plus conservateur des parents et qui en vérité n’a jamais soulevé le moindre problème a subi une attaque en règle, interpellant plus d’un cas à contre courant des préoccupations de l’heure. Venant dans la foulée des communications du recteur de l’université, A. Mira, relayé par le directeur des œuvres universitaires (DOU), à l’entame de la session ordinaire de l’APW, cette intervention pour le moins intempestive et décalée vient jeter une ombre sur le tableau précis et concis présenté par le premier responsable de l’université et celui moins étoffé du DOU. Au-delà des chiffres et de la fiche technique avancés par M. Merabet Djouadi, recteur, l’ouverture de la faculté de médecine prévue pour cette année, la restructuration en sept facultés (quatre précédemment et un institut, et l’introduction de licences professionnelles ont été unanimement saluées par les élus.Des recommandations ont été faites pour qu’une harmonie bien réelle ressorte de ce centre du savoir, en adéquation avec les besoins de la société.En réponse à certaines questions relatives aux perturbations qui à intervalles réguliers viennent frapper l’université, le recteur a fortement stigmatisé les débrayages itératifs tout en avouant ne pas comprendre le “jusqu’au boutisme” du CNES dont l’essentiel des revendications a été satisfait.Comme appoint à ce “coup de gueule” de M. Merabet, une déclaration lue par un élu, émanant d’un groupe d’étudiants en fin de cycle.Les étudiants tout en refusant le diktat des enseignants grévistes menacent de passer à une autre forme de revendication, pas forcément pacifique. Comme ils disent non aux mauvais traitements et aux insultes les qualifiant d’ânes.La déception est venue du côté du DOU dont le rapport sec et bref n’a convaincu personne. L’assainissement réclamé depuis toujours au niveau des résidences universitaires, et mis en avant semble sélectif puisque ne concernant que les étudiants en fin de cycle. Quant aux autres, les indus occupants, le DOU se contentera d’affirmer qu’un fichier les concernant est maîtrisé, et qu’il a été procédé au recrutement de huit agents de sécurité pour sept résidences. Ce qui fera dire à un élu que le problème reste entier et que la maîtrise des effectifs n’est pas pour demain. La manière dont les questions brûlantes ont été éludées a laissé les interrogations sans réponses et les élus sur leur faim.L’après-midi a été consacrée aux rentrées scolaires et formation professionnelle. Après avoir rappelé les résultats de l’année scolaire 2005/2006, qui en terme de pourcentage se sont soldés par une percée remarquable, le directeur de l’éducation dans sa communication a mis l’accent sur les conditions de la rentrée scolaire 2006/2007. Conditions que M. Mokhtar Melais a qualifié de très bonnes en ce sens que tous les moyens matériels sont réunis. Le rapport équilibré fait ressortir aussi bien les points positifs, la solidarité agissante que les manques, notamment, le sous encadrement au niveau des inspecteurs.Aujourd’hui, l’ordre du jour, prévoit l’adoption du budget supplémentaire exercice 2006 et une communication sur le bilan de la saison estivale.

Mustapha Ramdani

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