S’il faudra rappeler que toutes les localités, ainsi que le che-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou ont été des années durant en marge du développement, les conditions vécues par la région liées à la permanente instabilité, produisant de facto un désinvestissement, les populations font face seules aux difficultés de tout genre, avec l’évidence d’une précarité sociale généralisée. Depuis le 15 mars, date d’installation et de prise de fonction du wali, Hocine Mazouz, les choses prennent une autre tournure, même si les résultats ne sont pas immédiat. Les multiples sorties sur le terrain depuis son investiture, où plusieurs communes et dairas sont inspectées en présence des différents directeurs de wilaya, qui découvrent une nouvelle façon de faire le suivi des travaux loin des conditions de salon de leurs bureaux respectifs, exception faite à certains qui assument leur mission, avec persévérance, tout cela dénote de la volonté à mettre sur les rails la région, pour peu que cela soit le résultat d’une synergie de forces au bénéfice de la région.La visite d’aujourd’hui à Tizi-Rached du wali de Tizi-Ouzou s’inscrit en droite ligne des précédentes effectuées avec la note particulière, qu’il s’agit de la localité la plus riche de la wilaya et la mieux lotie en matière d’équipements, la zone industrielle Aissat Idir se situant dans l’espace géographique de la daïra de Tizi-Rached, où sont implantés Naftal, Eniem, Novo Nordisk, des entreprises privées, pour ne citer que cela.Les projets souffrent du côté de la zone industrielle Aïssat-Idir, parfois des difficultés liées à la viabilisation du site retardant les initiatives d’investissement, ce qui en principe relève du ressort des pouvoirs publics. Comme aussi le projet de la voie ferrée prévue jusqu’à la zone industrielle, tarde à connaître la finalisation de sa réalisation dont utilité publique et commerciale n’a pas d’égal. Donc pour la sortie d’inspection du wali pour aujourd’hui, beaucoup est attendu, la volonté et la détermination de booster les choses sont plus que confirmées chez le locataire du siège de la wilaya. De plus, les communes avoisinantes au chef-lieu de daïra de Tizi-Rached et les populations des villages perchés sur les hauteurs souhaiteraient voir venir des solutions idoines aux problèmes quotidiens qu’elles vivent, en matière d’assainissement, d’alimentation en eau potable, de réseau électrique, de bitumage des routes, de sécurité des biens et des personnes, de débouchées pour les jeunes plongés dans l’impitoyable oisiveté.En tout état de cause, le défi lancé par Hocine Mazouz, consistant à débloquer tous les projets à l’arrêt depuis 2001, commence à connaître un début de satisfaction et l’implication de tous les acteurs censés être de la partie écourtera à coup l’échéance de voir la relance reprendre en Kabylie, surtout qu’on a toujours annoncé à grande pompe que l’argent de la Kabylie existe, déclaration faite même par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, et qui s’élève à coup de milliards, mais restée au stade verbal pour le moment.
Khaled Zahem