Un outil indispensable pour l’avenir

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Au moment où les pouvoirs publics s’attellent à lancer le chantier de la réforme du système éducatif, les élèves tous paliers confondus, continuent à se servir de manuels scolaires vieux de dix ans et dont certains ont subi seulement de petits réaménagements. Le point le plus marquant au cours de ces trois dernières années demeure l’apuration des programmes de l’éducation religieuse avec le retrait des anciens manuels. Hormis ce premier pas, rien n’a encore été fait. Or, le manuel est l’un des outils indispensables pour la refonte de l’éducation nationale. Un point apparemment qui demeure toujours au centre des polémiques entre les différents partis au pouvoir. Au niveau du gouvernement, on avance à chaque fois que la réforme se fera d’une manière graduelle et minutieuse. C’est du moins ce que n’ont cessé de répéter au cours de ces derniers mois les ministres de l’Education nationale et de la Culture, lors de leurs différentes sorties sur le terrain. Cependant, sur ce terrain, les choses avancent d’une manière très lente. Et pour cause, la Commission nationale des programmes qui se penche depuis cinq ans sur ce dossier n’a pas encore finalisé définitivement ses travaux, rapporte-t-on dans le milieu éducatif. Les résultats définitifs devraient être normalement connus cette année, si tout va bien. En attendant, des millions d’élèves continuent à être sacrifiés. Les parents, les élèves, les enseignants, au même titre que les experts contestent les contenus des manuels scolaires. Des contenus qui ne répondent plus aux besoins de cette génération. En termes plus clairs, ils sont en décalage avec les attentes de la société. En plus de cela, ils véhiculent parfois des idéologies douteuses. Dans quelques écoles, comme par exemple dans l’Algérois, ce sont les enseignants qui tentent d’inculquer aux élèves ces idées, faisant fi de leur mission primordiale, à savoir la transmission de savoir.Les parents ayant un bon niveau d’instruction se retrouvent souvent dans des situations difficiles en tentant de corriger les notions apprises à l’école. Jusqu’à quand cela va durer ? Les fréquents changements de programmes ne règleront pas le problème. Ce qu’il faut aujourd’hui, de l’avis des spécialistes, c’est une vraie politique nationale du livre scolaire. Un point qui constitue le principal souci des parents d’élèves et qui a été soulevé à maintes reprises par les professionnels du secteur. Ne dit-on pas que la politique d’un manuel scolaire reflète la politique d’un pays et sa vision du monde ?

S. K. S.

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