Le centre artisanal sans eau ni électricité

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Pour des raisons de factures non honorées, une école de formation professionnelle se trouve à la limité du blocage, depuis plus d’une année. Les dettes de l’annexe se chiffrent à quatre millions de centimes pour l’eau et 20 millions de centimes pour l’électricité. Des requêtes ont été adressées à tous les niveaux et personne ne veut ou ne peut prendre en charge le règlement des factures. Toutes les promesses ont été vaines,Même si le métier à tisser fonctionne sans électricité, les tisseuses ont tout de même besoin de lumière pour travailler.Faisant contre mauvais fortune bon cœur, elles acceptent de tisser à la lumière du jour. Malgré tout, de nombreuses filles cherchent à apprendre le tissage. Pour la section couture, le problème est tout autre. On n’ose imaginer les apprenties piqueuses travailler dans le noir et de surcroît avec des machines a pédale, comme du temps de leurs grands mères. Dans le cadre du renouvellement des sections, la direction du centre offre pour septembre 2006, 30 places, à celles qui désirent se spécialiser dans le tissage ras. Comment imaginer une trentaine de jeunes filles dans une école sans eau et sans électricité ? Rappelons que le centre artisanal de Ouaghzen est situé dans la commune d’Aïn El Hammam. C’est à la fermeture de l’ouvroir, suite au départ des sœurs blanches, que ce centre a vu le jour pour prendre le relais et se spécialiser dans ce qui est appelé “le tapis de Ouaghzen”. Par la suite, pour répondre à la demande des jeunes filles de la région, une section de couture fut créée. Administrativement, l’école de tissage de Ouaghzen est considérée comme une annexe du centre de formation professionnelle et de l’apprentissage en artisanat traditionnel de Boukhalfa. Elle est le seul endroit où les filles d’une quinzaine de village d’Ath Menguellet peuvent apprendre la couture ou le tissage. Au moment où la population de la région espère l’extension professionnelle, on assiste à la dégradation des conditions de formation du peu de sections existantes. Les autorités locales et la direction du CFPA doivent se concerter pour trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré.

Nacer B.

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