Le ministre d’Etat, et néanmoins chef de file du MSP, Aboudjerra Soltani, a déclaré hier, en marge de la journée de célébration du 48e anniversaire de la création du GPRA à Alger, que « la réconciliation nationale est un processus et non pas une décision et que les Algériens n’ont pas voté sur les six mois mais c’est” eux “qui ont fixé cette échéance. » Et d’ajouter que les textes de la Charte portant paix et réconciliation nationale sont « valables jusqu’à 2009 ou plus dans le cas où le Président aura un troisième mandat. La réconciliation nationale doit être une feuille de route pour la concrétisation d’une vraie amnistie générale ».Interrogé sur le retour de l’ex-dirigent du FIS dissous, Rabah Kébir en l’occurrence, le président du MSP ne voit pas « où est le problème » d’autant plus qu’il est citoyen Algérien. « C’est un Algérien, il est le bienvenu dans son pays », a-t-il dit.Sur un éventuel retour du l’ex-FIS, Soltani a tenu à préciser que « Kébir n’a pas déclaré qu’il va réactiver le FIS. Cependant, il est libre s’ il a une volonté de créer un autre parti et ce tout en respectant la législation et les lois de la République ».Sur une éventuelle rencontre entre les deux chefs islamistes (Kebir et Aboudjerra), le chef du MSP n’exclut pas une telle initiative dans le cas où Kebir le sollicite pour ce faire. « S’il demande une audience, les portes du MSP seront grand’ ouvertes”, a-t-il conclu.
Ziyad Demouche