Ayant ouvert ses portes durant l’année 85, le CEM Boundjar-Ahcène (ex-CEM centre) de Tazmalt avec ses 22 salles de cours, deux labos, deux ateliers, une bibliothèque et un personnel qualifié, pouvait défier les records en matière de résultats scolaires si ce n’est cette instabilité qu’il avait connu durant des années. Avec un effectif de 700 élèves sans demi-pension, alors qu’une bonne partie des élèves habitent dans des localités éloignées tels que ceux venant de Ichikar en plus de l’inexistence d’une UDS qui est pourtant une nécessité, pour ne pas dire une obligation. Pour cette rentrée 2006/2007, l’affectation d’un nouveau directeur en la personne de M. Bouda Fodil a permis à l’établissement de changer certaines pratiques d’ordre disciplinaires pour redonner au CEM l’image qu’il méritait et pourquoi pas retrouver sa place parmi les mieux classés en fin d’année.Tout en étant conscient de l’intérêt qu’il accorde à la réglementation qui régit ce secteur de l’éducation, le nouveau directeur a récupéré les élèves exclus en fin d’année et qui sont nés en 1990 et 1991 ainsi que six (6) élèves de la défunte classe de 9e AF, repêchés. “Cette initiative n’est-elle pas à encourager ? Elle demeure pourtant un exemple à suivre si on ne veut pas jeter nos enfants à la rue avant même l’âge de 16 ans”, a dit un parent dont le fils a été exclu dans le cadre du programme solidarité nationale. Le chef de l’établissement a procédé à la distribution de 28 cartables avec trousseau aux orphelins dudit CEM, et ce en présence d’un représentant de parents d’élèves (APE) et des professeurs. Le CEM Boundjar “n’a pas besoin de baguette magique pour se voir couronner de succès en fin d’année mais on a besoin beaucoup plus de la contribution de tout un chacun que ce soit parents, professeurs ou élèves”, et d’ajouter : “Ce n’est pas par des accusations gratuites et des critiques infondées tout en étant étranger à l’établissement qu’on peut assurer une scolarité digne du nom, à notre progéniture qui ne cesse d’être hantée par le spectre de l’exclusion”, conclut-il…
Achiou Lahlou
