L’armée s’apprête-t-elle à intensifier la vaste opération de ratissage déclenchée dans les monts de l’Akfadou après l’attaque qui avait ciblé, le 2 septembre, une patrouille de la brigade mobile de police judiciaire d’Adekkar et, auparavant, un policier en faction à un carrefour de la ville d’El Kseur ?Des renfors aéroportés étaient arrivés à l’aéroport Abane-Ramdane de Béjaïa durant les dernières soixante-douze heures. Soit quelque temps après qu’une importante infrastructure opérationnelle du GSPC fut découverte et anéantie sur les hauteurs de Tala Hamza.Parallèlement, plusieurs réseaux de soutien au terrorisme sont démantelés, affirment des sources concordantes.Il semble que des renseignements précis ont conduit les services de sécurité à disposer d’une vue nouvelle sur la situation sécuritaire de la région. Outre les attentats d’El Kseur et d’Adekkar puis la découverte des infrastructures de Tala Hamza, on parle de la découverte d’importants lots de munitions et d’explosifs dans la ville de Béjaïa.Les gens manquent de tomber à la renverse en apprenant que telle ou telle autre personne au-dessus de tout soupçon est arrêtée pour soutien au GSPC. On parle ainsi de dizaines d’interpellations de personnes soupçonnées de servir dans les réseaux de soutien au terrorisme.Des personnages jouissant d’une certaine notoriété seraient même parmi les interpellés, à l’image d’un industriel d’El Kseur.Mais l’arrestation qui retient le plus l’attention concerne le propriétaire et le gérant d’un restaurant huppé de la côte Ouest où les gens de l’establishment local ont leur table réservée. Situé dans ce tronçon du littoral Ouest, sur la route Béjaïa-Azeffoun, théâtre de deux grandes embuscades du GSPC contre un convoi de la gendarmerie et un autre le l’ANP, ce restaurant a fonctionné apparemment sans trop souffrir de la conjoncture sécuritaire.Ainsi, les faits se sont brusquement accumulés ces derniers jours pour livrer une image inattendue de la wilaya de Béjaïa. Wilaya relativement épargnée par les actes terroristes qui s’avère en fin de compte ne devoir cette heureuse qualité qu’aux calculs stratégiques du GSPC qui semble en avoir fait une base-arrière.
M. B.
