Quatre casemates démolies, dispositif renforcé

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Les forces locales de sécurité mettent les bouchées doubles, ces jours-ci pour en finir avec les groupuscules de l’islamisme armé écumant particulièrement la périphérie immédiate de Boumerdès.Nos sources précisent que d’importantes sections de l’ANP investissent, depuis le début de cette semaine, les maquis de Merchicha et le piémont de Guedara relevant de la commune précitée afin d’empêcher tout au moins la mobilité des terroristes. Bilan de l’opération ? “Pas grande chose jusque-là, mis à part la démolition de quatre casemates où l’on a trouvé de petites quantités de vivres”, a indiqué hier un officier de la BMPJ qui requiert l’anonymat.Les hordes sanguinaires locales, disposent encore, s’inquiète-t-on, d’autres bases de repli non encore circonscrites par les services spéciaux de sécurité. La pression militaire est toutefois maintenue notamment au sud-ouest et à l’est de Thénia. On y signale, à intervalles réguliers, depuis juin 2004, l’arrivée de serriates sanguinaires du GSPC ayant échappé aux opérations de ratissage du nord-ouest de Bouira. L’un de ces groupuscules terroristes avait planifié le week-end, l’attentat à la bombe ayant partiellement endommagé un tronçon ferroviaire à Souk El Had, toujours à l’est de Thénia.Agissant comme électrons libres, affiliés d’ailleurs à la serriate El Horra d’El Farouk (notoirement réputée pour ses méfaits à Bouira) pas moins d’une trentaine de terroristes ont été éliminés entre 2003 et 2005 en zone urbaine jouxtant la capitale. Une cinquantaine d’autres réseaux de soutien de cette phalange auront été dans le même temps démantelés. Mais la situation demeure néanmoins préoccupante : 50 terroristes au bas mot rôdent aux alentours de l’ex-Ménerville. C’est le tiers du nombre recensé, selon des informations recoupées, dans les principales circonscriptions proches du chef-lieu de wilaya de Boumerdès. “Anéantir ces hordes islamistes ou les harceler constamment pour leur couper les lignes de ravitaillement ou toute possibilité de contact avec leurs relais”, c’est en gros l’objectif de toute opération de ratissage. A contrario le GSPC fait parler de lui dès qu’il parvient à réactiver l’un de ses réseaux. Comme ce fut le cas, la semaine passée, au site Haï El Louz de Thénia où une attaque au Heb heb a blessé grièvement deux gendarmes et partiellement endommagé leur véhicule.Même si la porte de la reddition demeure ouverte, l’armée qui multiplie ses engagements dont l’un aura permis, il y a deux jours, l’élimination d’un terroriste à Ghzerwal, n’admet aucune complaisance avec l’intégrisme ravageur prônant le retour au moyen âge.

S. H.

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