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La nécessaire conformité aux normes

Informer les opérateurs économiques sur la normalisation des produits et des services, les sensibiliser sur les avantages de la certification pour un produit ou une entreprise d’une part, et participer à la préparation de l’Algérie pour son entrée dans l’OMC, tels sont les objectifs essentiels du séminaire organisé hier à l’hôtel Royal à Bgayet par la Chambre de commerce et d’industrie de la Soummam en collaboration avec l’IANOR (institut algérien de normalisation) et d’autres partenaires.Les commerces allant des matériaux de construction jusqu’aux épiceries de quartier en passant par l’agroalimentaire la quincaillerie, les appareils électroménagers et les équipements électroniques regorgent de marchandises d’origine et de fabrication diverses. Il est temps de mettre un peu d’ordre dans la forêt des produits que le pays fabrique importe ou s’apprête à exporter.Si dans ces pays européens le marquage “CE” limite quelques peu les dégâts sur le plan de la conformité et de la sécurité, l’Algérie, par contre, en l’absence d’exigence stricte de la part des pouvoirs publics pour protéger la santé et le portefeuille des citoyens est devenue le fourre-tout des entreprises asiatiques et autres en mal de clientèle docile. Bien que les textes prévoient que les produits qui touchent à la santé des personnes, des animaux ou des végétaux et à l’environnement font l’objet d’une certification obligatoire sur le terrain, ces prescriptions ne sont pas toujours faciles à vérifier et le cas des sachets noirs qui ont envahi le pays tout entier est édifiant à ce sujet.“Et devant la diversité de nombreux produits qui inondent le marché algérien, lit-on dans un prospectus diffusé par l’IANOR, le consommateur ne dispose pas toujours d’une information objective sur la sécurité et la qualité des produits qu’il achète”. Et c’est là qu’intervient la certification des produits qui permet, pour le consommateur, de “répondre à son exigence en matière de sécurité et d’aptitude à l’emploi” et pour l’entreprise de “disposer d’un argument commercial privilégié”.La certification est volontaire en ce sens que ni l’IANOR ni les pouvoirs publics ne peuvent obliger une entreprise à la certification de ses produits mais à l’heure où l’Algérie se prépare à adhérer à l’OMC, c’est-à-dire à laisser entrer librement sur son sol les entreprises étrangères dont les produits sont autrement mieux élaborés, les entreprises algériennes, si elles veulent rester dans la course, doivent, de manière impérative, se mettre à niveau. Et l’IANOR, apprend-on au cours du séminaire est là pour les accompagner en dispensant des cours à leurs cadres, à leur communiquer les normes de fabrication à respecter et en attribuant la marque “Tedj” à leurs produits. Ce label Tedj, qui serait l’équivalant de “CE” pour l’Europe, atteste que ce produit est formé aux normes algériens. Quant aux normes elles-mêmes, elles ne sont pas le fait de l’IANOR mais des pouvoirs publics et de ce qu’ils représentent, c’est-à-dire les intérêts des concernés, les organisations professionnelles et les associations. Ils établissent ainsi des normes tout en réduisant les entraves techniques au commerce.

B. Mouhoub

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