Une calamité aux allures catastrophiques

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A peine la saison chaude terminée, les autorités et les services en charge du secteur des forêts se mettent à dresser les bilans des pertes enregistrées. En effet et au moment où l’on annonce que cette année a connu une nette régression des feux de forêts comparativement à l’année dernière, les écologistes et autres épris de la nature répliquent par la négative pour dire que la catastrophe est de mise car ayant décimé presque la totalité des massifs épargnés l’an dernier. Selon certains “Verts” que nous avons rencontrés, “les surfaces dévastées sont le peu qui reste, et la catastrophe écologique est à nos portes”. Dans la seule région de M’chedallah, on évalue à plus d’une centaine d’hectares la surface incendiée, et ce sans compter quelque 1500 oliviers décimés par cette calamité ravageuse. Du côté des services de prévention et particulièrement les sapeurs pompiers, plus d’un parmi les agents que nous avons rencontrés, ont affirmé avoir passé un été où ils n’ont pas connu de répit. Des interventions presque quotidiennes à travers les quatre coins de la région ont été opérées et les dégâts occasionnés se passent de commentaires. Par ailleurs, nous avons appris de sources proche de la Protection civile que cette dernière avait adopté et mis en œuvre un plan d’action global qui englobe 13 colonnes mobiles mobilisées au niveau des massifs forestiers les plus importants à l’échelle nationale avec en plus la mise en alerte de toutes les unités d’intervention qui guettent le moindre signal. Les mêmes sources, qui parlent d’un bilan national, annoncent quelque 1900 interventions effectuées durant cet été. Pour ce qui est de la wilaya de Bouira, nos sources annoncent quelque 23 hectares de forêts ravagés, soit 42,54% de la surface incendiée au niveau des trois wilayas de Kabylie. A cela s’ajoutent les feux de récoltes ayant emporté dans leur sillage plusieurs hectares, mais surtout les oliviers dont le nombre d’arbres incendiés au niveau de toute la Kabylie avoisine les 60 000.A M’chedallah, c’est plutôt l’apocalypse d’Adrar Saggan qui reste gravé dans la mémoire des paysans qui ont vu des centaines d’oliviers partir en fumée. En somme, si le nombre d’interventions de la Protection civile démontre, si besoin est, l’intensité incandescente de ce phénomène, la prise de mesures préventives comme le débroussaillage et l’aménagement des maquis, demeure un manque qui se fait sentir à chaque fois que le décompte macabre est finalisé. Cela dit, un effort permanent doit être conjugué par tous les acteurs concernés afin de prévenir la catastrophe.

L. K.

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