Les citoyens privés d’eau

Partager

Insolence, manque de maîtrise ou absence de solutions, les gestionnaires de l’AEP de M’chedallah donnent l’impression de se noyer dans cette précieuse denrée. Le captage de la source noire a-t-il fait objet d’une étude munitieuse ? On a l’impression que non, vu que les réservoirs construits le long de ce projet géant d’envergure sectoriale sont loins de pouvoir contenir cet extraordinaire débit d’où l’obligation d’utiliser les vannes réalisées sur ce réseau, servant de soupapes pour éviter l’éclatement de la tuyauterie, et utilisées aussi pour purger dès qu’il y a prise d’air. Actuellement, des bouchons d’évacuation sont utilisés à plein temps, c’est ainsi que des milliers de m3 d’eau potable sont lachés H 24 en pleine nature et partent inutilement dans les ravins sans que personne n’en profite. Une première vanne ouverte au niveau du village Ath-Yavrahim a causé des ravages considérables, ce qui nous a poussés à tirer la sonnette d’alarme, à travers les colonnes de la Dépêche de Kabylie. Il a fallu renouveler l’alerte par deux fois, les responsables locaux ont fini par fermer cette vanne et ouvrir une autre de même dimension, quelques km plus haut à Ighzer Bouzal dans la commune de Saharidj. Le débit et la pression sont tellement forts que le jet fait un peu plus de 5 m de hauteur pour retomber à environ 15 m plus loin, créant un pont liquide sons la forme d’un arc-en-ciel le tout couvert par un sifflement assourdissant, L’eau ainsi libérée rejoint les eaux usées du principal rejet d’assainissement du chef-lieu de Saharidj. Le spectacle est tellement impressionnant que des groupes de citoyens de Saharidj se rendent sur les lieux non pas pour admirer cette mini cascade, mais pour constater un gaspillage révoltant d’eau potable pendant que certaines localités de la daira sont rationnées en eau.Dès l’approche des saisons estivales, ces citoyens renoueront avec le calvaire de la pénurie.

Omar Soualah

Partager