Le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani, a procédé hier au niveau de son institution à l’installation officielle du Conseil national de la montagne. Un conseil qui sera chargé de définir les activités, promouvoir et aménager les différentes zones des massifs montagneux, faciliter la coordination entre les différentes activités programmées au niveau de ces zones. D’après le premier responsable du secteur, ce conseil va fournir la consultation sur les priorités de l’intervention publique et les conditions d’octroi des subventions qu’accorde » le fonds pour la montagne » ainsi que sensibiliser sur l’importance des zones de montagne et sur la nécessité de leur protection et de leur promotion dans le cadre du développement durable. Dans le même sillage le ministre a signalé que le conseil présentera annuellement, au chef du gouvernement un rapport sur l’état et l’évolution des zones de montagnes « Le conseil donne ses avis et recommandations sur l’ensemble des programmes, projets et actions à entreprendre au niveau des zones de montagnes et notamment sur les instruments d’aménagements du territoire qui les concernent », a ajouté le même interlocuteur. Dans son intervention, Rahmani revient sur la loi de développement des montagnes qui vise à structurer l’occupation et l’utilisation rationnelle des territoires en zones de montagne, veille à l’exploitation durable des ressources naturelles et à promouvoir les espaces socio-économiques des populations locales et implique l’Etat dans les actions d’amélioration du cadre de vie des populations. Cette loi met en place également des instruments d’ordre institutionnel (Conseil national de la montagne), financier (Fonds de la montagne) et réglementaire (Règlement d’aménagement du territoire des massifs montagneux). Selon le ministre, des études ont été lancées dans l’ensemble des massifs montagneux en vue de capitaliser les informations nécessaires à l’aménagement de ces territoires, à leur structuration et à leur caractérisation sur les plans social, économique et environnemental.Les zones de montagne algériennes forment aujourd’hui plus de 8 millions d’hectares, ce qui représente 3,66% du territoire national. Cet espace couvre près de 3 millions d’hectares de forêts et de maquis et une superficie agricole utile de 3 millions ha. Ces zones abritent plus de 9 millions d’habitants (soit 32,7% du total national).
Wahiba Ait Youcef
