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Les habitants dénoncent le “laxisme” des autorités locales

Située sur les hauteurs du village, la principale source d’eau située sur les hauteurs du village (Barbacha) est sous la menace des eaux usées déversées par la conduite d’assainissement de la commune voisine, Beni Mohbi.Une situation qui, selon les habitants de Ouardadja, a duré des années, et en dépit du risque majeur du spectre des maladies hydriques, “les autorités n’ont rien fait pour régler le problème malgré les différentes doléances dont certaines datent de 1985”. Les contestataires dénoncent, à cet effet, le “laxisme” des responsables APC et de leur commune, “alors qu’une note émanant d’eux durant ce mois de septembre, avertit la population de notre village que l’eau émanant de la seule source n’est pas potable”, et ce suite à des analyses effectuées par les services d’hygiène de la commune.Ainsi, la localité de Ouandadji qui était, il y a peu de temps, la mieux lotie en matière d’AEP, vu le débit important de cette source, rejoint aujourd’hui la liste des villages qui vivent au rythme du manque d’eau. La carence en ce liquide précieux a poussé les habitants de ce village à réagir afin d’interpeller les responsables locaux à “tout faire pour sauver une source d’eau qui couvre les besoins de quelque 1 400 âmes, mais qui risque aujourd’hui d’être un véritable foyer de contamination pouvant engendrer des MTH. C’est à cet effet que des membres de l’association locale du village en question ont rencontré le P/APC de Barbacha pour lui exposer leur situation qualifiée “d’épée de Damoclès”. Non satisfait des propositions du maire, ils ont annoncé qu’ils se réuniront en AGE au sein de leur village pour discuter des suites à donner à cette rencontre avec le premier magistrat de la commune.Selon les dires de nos interlocuteurs, le P/APC a proposé d’alimenter le village à l’aide d’un camion-citerne, que les habitants refusent car, selon eux, “il ne fera que créer des problèmes entre nos habitants”.Si beaucoup parmi les habitants ont cessé de consommer l’eau de la source “contaminée”, certains d’entre eux continuent par contre à s’y approvisionner, et ce au risque d’être contaminé un jour ou l’autre, surtout en ce moment de grandes crues d’automne. C’est en ce sens, que les habitants de Ouandadja qualifieraient leur problème de “crucial nécessitant une solution urgente et durable”.Ainsi, outre la pénurie d’eau et le risque des MTH qui les guette à chaque instant, les citoyens de cette localité soulèvent la question du ramassage scolaire dont les horaires n’arrangent pas leurs enfants scolarisés à Khellil et celui de la route qui est dans un piteux état. Des promesses ont été données pour ce dernier problème quant à un prochain projet d’étude pour l’inscrire ensuite. Nos interlocuteurs qui affichent déjà leur “lassitude” devant des promesses jamais tenues”, se disent déjà prêts à entamer des actions de protestation jusqu’à ce que leurs doléances soient totalement satisfaites.

Nadir Touati

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