Il s’agit d’un marché de reconversion que l’Association des distributeurs de Kharrouba (ADK) propose pour mettre fin au système d’approvisionnement archaïque, improvisé et échappant à tout contrôle sur le plan normatif.Une assiette unique de 22 ha clôturée et située dans la commune de Kharrouba Boudouaou, wilaya de Boumerdès à cinq kilomètres de l’autoroute est/ouest et à un kilomètre de la Rocade Zeralda/Boudouaou, présente toutes les conditions et opportunités pour cette création. Sa position stratégique, son accessibilité et sa situation en zone dégagée sont des atouts majeurs. De plus, elle respecte le plan de circulation instauré pour la capitale et limitera grandement l’entrée des grands camions dans les quartiers de la ville d’Alger.Le site dispose de 549 locaux en alignement avec quais de déchargement en forme de pâté doté d’un boulevard périphérique et des voiries de 12 mètres de large.La surface de vente et de stockage est évaluée à 7 ha. De plus les perspectives en matière d’emplois directs et indirects sont attendues à un niveau avoisinant 10 000 postes. Cependant, le président de l’association (ADK) M. Laribi soutient que « ce cadre organisé ne pourra remplacer et substituer les marchés déloyals que si une nouvelle politique dynamique et incitative est mise en place par les hautes instances du pays pilotée par le ministère du Commerce et avec le concours des partenaires socio-économiques, patronat, Syndicat, Associations des consommateurs, etc.»Les marchés de gros qui sont actuellement en activité, « répondent certainement aux besoins du consommateur, surtout après la disparition de la grande distribution assurée par les aswaks, galeries, Epidel, Edimco, qui alimentent l’ensemble des points de ventes en tous produits. » affirme M. Laribi, il ajoute que « ces marchés sont généralement installés au milieu d’habitations, dans des terrains vagues, dans des lieux incommodes et dangereux tels que des quartiers d’habitation, trottoirs, cages d’escalier, parking de cités, route nationale, ce qui n’est certainement pas en faveur des citoyens ». Le marché de gros d’Essemar selon le même responsable ne répond à aucune règle de commercialité, d’hygiène et de sécurité alimentaire. Pour cela le conférencier appelle à la réorganisation du système de distribution qui devra obéir à une logique nationale.
Kahina Oumeziani