l Chabet Yekhlef est la plus importante localité de la commune d’Aomar. Population dense, rassemblée autour de 200 foyers, lesquels, vu l’exiguïté du territoire occupé, ambitionnent de se déployer pour une vie plus commode. Cette commodité qu’ils avaient cru atteindre s’évapora lorsque Sonelgaz, dans son projet d’alimentation en gaz naturel de la localité de Madjen, n’a pas retenu Chabet Yekhlef, distante seulement de 700 m de la localité élue. La population se contente du gaz butane à 300 DA la bouteille en période de pénurie, mais que ne doit-on pas faire, pour réchauffer son corps et faire sa popote. Certes, le gaz naturel est un droit légitime, mais n’est-il pas trop anticipé de le réclamer, alors que l’eau, élément vital, ne coule pas aux robinets. Dans l’attente de voir se réaliser le projet d’alimentation en eau de la localité, demeurant toujours en cours, le remplissage des jerricans, chargés “à dos d’âne”, est toujours d’actualité. Les enfants et autres adolescents scolarisés prennent le chemin de Aomar pour l’enseignement secondaire, et Djebahia pour le moyen. “La tarification à 25 DA par place et par personne contraint la plupart au recours à la marche, et plus tard, à l’abandon de la scolarité”, se désolent quelques jeunes du village. Les frais de transport des enfants sont perçus comme une menace pour cette famille dont le maigre budget ne suffit que pour nourrir les membres de la famille. L’huile d’olive et le travail artisanal, constituent les principales ressources des villageois.La disponibilité d’une terre appropriée au travail artisanal a motivé plus d’un à se lancer dans la fabrication en terre cuite de certains éléments de cuisine.
A. Chérif
