Une secousse tellurique de magnitude 4 sur l’échelle ouverte de Richter s’est fait ressentir vendredi dernier à 18h22, juste au moment de la rupture du jeûne.
L’épicentre de la secousse est localisé à 18 km au nord-est de la ville de Tigzirt provenant de la mer.
C’est toute la wilaya de Tizi-Ouzou, y compris les hauteurs, qui a été surprisé par cette secousse, mais il y a eu fort heureusement plus de peur que de mal.
Tout a commencé par un bruit bizarre et assourdissant et durant quelques secondes, on a pu remarquer des vibrations faisant trembler les édifices et les meubles dans les foyers. Dans la ville de Tizi-Ouzou, certains citoyens ont carrément abandonné leur domicile, et se sont retrouvés à l’extérieur. La secousse ressentie a remis dans les esprits les images des secousses antérieures enregistrées avec des dégâts incalculables dans certaines villes du pays, particulièrement le Centre, considéré par les spécialistes en sismologie comme région à risques permanents. Il faut dire que plusieurs personnes prises de panique n’ont même pas pu se mettre à table pour la rupture du jeûne, la peur au ventre d’une éventuelle récidive de la secousse, elles ont préféré rester à l’extérieur où les discussions tout au long de la soirée se sont focalisées sur les séismes, les habitants appréhendaient une réplique plus forte aux conséquences dramatiques. La tension qui a gagné les populations s’est estompée une heure après la secousse, puisque l’ambiance des soirées ramadanesques a été l’antidote, qui leur a permis d’oublier un tant soit peu et refouler leur peur. La question qui revenait le plus souvent dans les discussions, était de connaître le degré de la secousse, sa localisation, mais surtout les dégâts occasionnés.
Un grand soulagement a été constaté à l’annonce par les chaînes de radio, que la secousse tellurique n’avait engendré aucun désagrément matériel où humain. Dans l’ensemble des communes et villages menant vers Tigzirt, où la secousse a été ressentie, après la frayeur, les citoyens ont repris leur sang-froid et se sont replongés dans l’ambiance du mois de carême. Contactés par nos soins, les services de la Protection civile ont rassuré et ont dit n’avoir enregistré aucun dégât humain ou matériel, et n’avoir été sollicité pour aucune intervention dans ces localités. Les risques sismiques existent dans la région nord du pays, seule la prévention par des consignes sur se comportement en pareille situation est de mise, dès lors aujourd’hui la science est dans l’impuissance de prédire à court terme l’avènement d’un séisme, son moment ou son lieu. En tout cas la secousse d’avant-hier, aussi “bénigne” soit-elle, a provoqué l’angoisse chez bon nombre de citoyens et pour rappel, les sinistrés du 21 mai sont toujours sous les tentes à trois endroits différents depuis 2001 à Tizi-Ouzou. Les catastrophes naturelles ne laissent indifférents, et ne placent personne à l’abri.
Khaled Zahem
