Une localité frappée par l’indifférence et la misère

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Toutes les unités de productions en activités ou non qui assuraient la survie de plusieurs familles ont été malheureusement contraintes de mettre la clef sous le paillasson en un temps relativement court, et ce pour cause de faillite.

C’est là le triste constat fait dans la commune de Larbaâ Nath Irathen. En effet, Eniem, Sonaric, Edipal, Edimico pour ne citer que celles-ci, entreprises étatiques situées dans la zone industrielle à Aboudid, ont mystérieusement disparu dans les années 2000, entraînant dans leur sillages la perte de plusieurs centaines d’emplois.

A elles seules, ces unités employaient pas moins de 300 ouvriers confondus. A ce constat d’échec vient s’ajouter la liquidation de l’entreprise communale de construction en bâtiment (ECOTER) laquelle employait elle aussi jusqu’à 100 ouvriers. Aujourd’hui, et en l’absence de solutions de rechange dans la région, la population reste perplexe quant au silence adopté par les autorités locales et wilayales face au désastre (sur tous les plans) qui touche cette commune.

Aucune infrastructure, autant que l’on sache digne de ce nom, susceptible de procurer du travail aux chômeurs n’a été réalisée, et aucun projet n’est en vue, ce qui attriste davantage les citoyens contraints de s’orienter vers d’autres horizons et même au delà en proposant leurs compétences pour faire vivre leurs familles.

La zone industrielle d’Abradid, qui reste, malgré tous les problèmes, le poumon de l’économie locale et créatrice de richesses pour l’Etat, a été déviée de sa vocation par la mafia locale du foncier.

Un embroglio d’ailleurs, qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, que seul le wali de Tizi Ouzou, selon les observateurs, peut résoudre. Mais de telles aubaines ne se présentent pas à tous, d’où le sentiment de frustration généralisé. Poussés par la misère qui frappe la localité, des pères de familles oublient parfois le sens des mots “honneur” et “orgueil”.

Les plus touchés d’entre-eux s’abaissent jusqu’à tendre la main aux passants en quête. de pièces de monnaie, nécessaires à l’achat du pain et du lait quotidien. Ils ont un seul objectif : ramener le minimum vital au foyer. Leurs enfants se sentent dévalorisés face à leurs camarades et pâtissent de cette situation.

Bien souvent, faute de moyens, ces enfants mal nourris et mal habillés quittent les bancs de l’école pour tenter de travailler dans le but d’aider leurs parents.

Malheureusement, ces derniers n’échappent pas à la convoitise de certains parasites sociaux qui profitent de la situation précaire de ces bambins pour les exploiter à d’autres fins : vente de boissons alcoolisées, drogue etc.

S. K. S.

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