Eaux usées, un problème crucial de santé publique

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Seddouk est menacé de toutes parts par les eaux usées. En tout état de cause, la situation en matière d’assainissement qui prévaut dans la commune de Seddouk, que ce soit dans les cités périphériques de la ville ou dans les villages est, le moins que l’on puisse dire, inquiétante. Dans ce contexte bien précis, on peut dire que c’est l’environnement naturel qui prend un sacré coup par la prolifération dans les sols et l’air de germes pathogènes constituant une menace pour la santé des humains.

“De la tournée effectuée dans les villages, les problèmes de l’assainissement des eaux usées par des jetées tous azimuts ou par le recours aux fosses septiques, se posent avec acuité et reviennent à chaque fois comme un leitmotiv dans les bouches des citoyens qui n’ont cessé de faire part des désagréments et des menaces qui pèsent sur eux, lesquels citoyens demandent des projets immédiats pour y remédier”, dira Malek Bougheriou, président de l’APC de Seddouk. Selon lui, la municipalité a tiré la sonnette d’alarme en saisissant les pouvoirs publics.

“Devant l’ampleur des requêtes émanant des citoyens, la situation devient de plus en plus inquiétante, notamment avec toutes ces maladie contagieuses animales qui se propagent ça et là.

C’est pourquoi nous avons élaboré des fiches techniques que nous avons adressé à la wilaya pour ratification de projets appropriés”, renchérit-il.

A titre d’illustration, le nouveau lotissement Belahcène est un exemple édifiant. Un propriétaire terrien s’est rendu à la municipalité la semaine passée relancer une requête des citoyens de ce lotissement datant de 2004 et réactivée par leur comité il y a de cela cinq mois.

“Ma parcelle est totalement inondée par les eaux usées qui ruissellent aussi au milieu du chemin d’accès”, se désole-t-il devant l’adjoint-maire à qui il a demandé une solution d’urgence.

Et il ajoute : “avec des bottes, je n’ai pas pu accéder car le bourbier qui s’est formé est géant”.

Le vice-responsable de l’APC lui a répondu qu’une étude a été faite pour ce lotissement, lequel nécessite tout un projet qui ne peut se faire que dans le cadre du plan de développement communal (PCD) à venir. Pour cette année, la stratégie adoptée par l’APC, selon toujours ce responsable serait de donner un bon coup dans chaque PCD pour éradiquer ce phénomène dans une agglomération donnée.

“Dans les PCD 2006 complémentaires, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur un groupe d’agglomérations désigné en fonction des priorités. Cette fois-ci, on a choisi Amdoune n’Seddouk auquel on a consacré 3 000 ml réparties sur plusieurs petits réseaux à créer ou à réparer. La prochaine fois, ça sera une autre agglomération qui en bénéficiera”, expliqua-t-il.

L. Beddar

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