L’opération “jets d’eau” une première en vue du nettoiement des trottoirs et la chaussée des principaux quartiers de la ville de Bouira, n’a visiblement pas abouti aux résultats escomptés, la propreté de l’agglomération. En effet, une fois le “coup de balai passé, le lendemain la saleté reprend sa place comme si rien n’avait été fait”.La raison de cet échec est toute simple. De part et d’autre des trottoirs, tout n’est que terre nue. De ce fait, on a beau s’employer à donner aux artères un meilleur aspect, ce ne sera que vaine entreprise. Car, il suffit du moindre souffle de vent pour que la poussière, les papiers, les sachets et autres détritus “s’emparent” de ces espaces qui étaient la veille moins hostiles. “Besogne inutile et gaspillage d’eau à partir du moment où tout redevient comme avant”, disent les citoyens. Cela est malheureusement vrai et est aisément vérifiable. Que ce soit aux environs de Draâ El Bordj, de la cité Ecotec, à l’entrée nord de la gare routière, le constat est le même, comme si les agents chargés du nettoiement n’étaient pas passés par là. La solution ? Il suffit de doter les grands quartiers de la ville des espaces verts au sens propre du terme, qui retiendraient la poussière, et de prévoir en très grands nombres de véritables corbeilles à papiers, pas celles, en miniature, existantes.Par ailleurs, le problème du ramassage et de l’évacuation des ordures ménagères par les éboueurs restent encore des plus accrus. En effet, en certains endroits, comme à l’Ecotec à la cité 140 logements ou à Draâ El Bordj, là où se trouvent des bennes à ordures, c’est par quinzaine de jours et plus que les détritus sont transportés vers la décharge publique. Pendant ce temps, les immondices s’accumulent s’entassent et débordent. Ce qui oblige les foyers à abandonner leurs “fameux” sachets noirs, bourrés de restes, à même le sol, ce qui altère la vue et incommode les narines.Les autorités locales ont, à maintes reprises, évoqué le fait que certains parents envoient leurs petits enfants jeter ces sachets qu’ils abandonnent à mi-chemin, puis ils sont éventrés par des chats et des chiens errants. Elles ont même parlé de certains foyers qui jettent ces sachets pleins de leurs balcons. C’est certes, une situation déplorable et condamnable, mais ceci n’explique pas cela. Car, ce que font certaines familles relève du manque de civisme et la passivité de pouvoirs publics renvoie à l’indifférence, voire l’incompétence.Est-il nécessaire d’être grand clerc pour imaginer des solutions à l’une et à l’autre de ces tares ? Envisager à titre d’exemple, des récompenses d’intérêt collectif, périodiquement, aux meilleurs quartiers de la ville, cela consisterait réduire un certain nombre d’aléas. Est-ce un des travaux d’Hercule que les ordures ménagères soient ramassées et transportées deux fois par jour, l’après-midi et pendant la nuit ? Il suffit tout simplement d’instaurer une discipline qui deviendrait une habitude puis une tradition. En attendant, Bouira, chef-lieu de wilaya, n’est pas aussi propre qu’on veut bien le faire croire.
B. Mechoub
