Attention au danger !

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Afin de suivre le rite musulman qui consiste en la circoncision des enfants en ce mois de Ramadhan, beaucoup de parents choisissent cette période pour accomplir cet acte et obliger les médecins spécialistes à se retrouver soumis à un travail à la chaîne, pouvant entraîner des complications et des mutilations. A cet effet, le président de l’Association Primage, le Dr Djamel Eddine Oulmane a averti, hier à Alger, sur les risques que peuvent constituer pour les enfant, les circoncisions de groupes. « Le nombre élevé de demandes de circoncision pour la 27e journée du mois de Ramadhan peut poser des problèmes et faire courir des risques aux enfants comme les complications, les mutilations et autres accidents irréversibles », a également indiqué le Dr Oulmane

En une seule journée plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont dirigés par leurs parents et parfois par des institutions comme les associations vers les structures de santé pour des circoncisions en groupe.

Le médecin a rappelé à ce titre, que les parents des 300 000 enfants concernés chaque année en Algérie, par la circoncision, préfèrent accomplir cet acte en une journée, à la veille du 27e jour, qui coïncide avec la “nuit du Destin” (leïlet al-qadr), ce qui constitue, a-t-il dit « une charge de travail exceptionnelle pour les chirurgiens appelés à pratiquer cet acte ».

Pour éviter tous ces risques,

M Oulmane lance un appel dans l’intérêt des enfants et invite les parents à réfléchir et à faire en sorte qu’il n’ y ait pas autant de demandes pour une seule journée. « Il serait judicieux et moins risqué d’étaler le nombre des circoncisions tout le long de l’année » et d’ajouter « afin de permettre à nos chirurgiens de travailler à l’aise dans le temps » et par ricochet ne pas transformer ce petit geste chirurgical en un drame familial.

Le président de l’Association Primage a également rappelé que pour prévenir d’éventuels accidents ou complications liés à la circoncision, le ministère de Santé et de la population a émis en juin 2006, une instruction pour que cet acte soit exclusivement du ressort des chirurgiens, précisant qu’elle « concerne aussi bien le secteur public que privé ».

Il a par ailleurs tenu à assurer les parents que « cet acte est dorénavant pratiqué avec un maximum de sécurité, avec le plateau technique nécessaire,les précautions de stérilisation adéquates et surtout par un spécialiste en la matière, à savoir le chirurgien », a-t-il encore précisé.

Salah Benreguia

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