Hyundai, la voiture conviviale

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A l’entrée de la Kheima de l’hôtel Sheraton, deux merveilleux 404, une Santa Fee et une Tucsan sonnaient la mesure du rêve Hyundai. Autour des deux bijous à quatre roues, s’agglutinaient quelques journalistes devant Mohamed Yadadéne, fraîchement débarqué de chez le concurrent d’en face pour prendre les destinées du marketing et de la communication de la maison coréenne en Algérie. Ce sera tout ou presque en termes de promotion pour cette soirée dont le patron de Hyundai, Omar Rabrab, arrivé discrètement en bras de chemise, dira avec insistance qu’elle était strictement conviviale. Ceci sera vite confirmé une fois à l’intérieur de la salle où seul un écran plasma presque oublié projetait quelques modéles pour suggérer à l’assistance qu’on pouvait quand même admirer les voitures Hyundai et rappeler que le statut de leader des ventes en Algérie de ce concessionnaire ne fait pas dormir ses gestionnaires sur leurs lauriers. Il y’a une année, alors que la maison allait clôturer l’édition 2005 avec un record de vente de

24 000 véhicules, loin derrière ses concurrents, Omar Rabrab disait déjà qu’il ne fallait pas s’enflammer. Il ne restait pourtant que deux mois avant la clôture de l’exercice et pourtant le jeune homme d’affaires, en manager prévoyant et réaliste tenait à ne pas crier victoire avant de formaliser sa performance face à des concurrents qui avaient pourtant une évidente avance en termes d’ancrage et de renommée sur le marché algérien. Hyundai clôturera l’exercice comme il était prévisible et son patron ne criera pas victoire pour autant. Il sait la versatilité des goûts, la précarité des statuts et la difficulté d’entretenir la tendance. Il sait aussi comme la maison mère bousculer quelques réputations qui voulaient que le marché algérien soit la chasse gardée de quelques marques confortablement installées dans leurs certitudes. Désormais, on sait que Hyundai fait du solide, du design, du confort et de la performance et il faudra à ses poursuivants des arguments plus solides que les situations acquises pour le déloger de son rang. A part ça, le thé du Sheraton était trop tiède et l’orchestre inégal, mais cela, ce n’est pas la faute aux Coréens.

Slimane Laouari

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