Après la flambée des prix de produits à large consommation qu’avait connu le début du Ramadhan où le simple consommateur à revenu moyen éprouvait d’énormes difficultés à remplir son couffin, une légère baisse est enregistrée depuis quelques jours, au grand soulagement des citoyens.
Un simple tour au marché de la ville de Bouira vous renseignera sur la différence dans les prix des différents produits alimentaires proposés il y a deux semaines et ceux de ces jours-ci. Ainsi, la courgette, qui se vendait à 70 DA le kg au début du Ramadhan, est cédée entre 30 et 35 DA ; la tomate passe de 60 à 25, 30 ou 35 DA le kg. La carotte de 50 à 35 DA… Seuls le haricot vert et le chou ont gardé le même prix, 60 DA le kg, et bien évidemment la pomme de terre dont le prix varie entre 45 et 55 DA le kg, tandis que ceux des fruits sont considérés comme très élevés. Le kilo de poire varie entre 50 et 80 DA, celui des raisins est à 60 DA, la banane à 90 DA… Mais comme c’est un mois séculaire, la majorité des citoyens préfèrent plutôt consommer la zlabia, le qualb louz ou autres délices ramadhanesques.
D’interminables chaînes humaines sont formées au niveau des différents vendeurs dont la majorité conjoncturel est conçue spécialement pour ce mois sacré.
Or, les prix des différents produits cités sont plutôt plus élevés dans les magasins et le marché couvert. “Logique, nous dira un vendeur, ici on paie les impôts et autres charges”… Ainsi, le marché informel s’impose en maître et se taille de plus en plus la part du lion du marché, au vu et au su des responsables et autorités concernées, — paix sociale oblige—,et c’est le pouvoir d’achat des Algériens qui ne cesse de se dégrader. Le citoyen cherche le moindre bas-prix pour s’approvisionner et c’est toujours ce dernier qui prime sur la qualité.
En revanche, les prix des viandes rouges et blanches sont stables,avec une légère augmentation pour la viande blanche : le poulet vidé, qui se vendait à 230 DA le kg avant Ramadhan, est passé à
260 DA.
La majorité des citoyens opte pour la viande congelée importée, qui est vendue à un prix très accessible pour tout le monde.
Le citoyen n’a pas encore terminé avec les dépenses-Ramadan que c’est déjà l’Aïd. Une autre saignée pour ce qui reste des bourses.
Rayane B.