Entretien avec Azzedine Oukaci entraîneur du MBB

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La dépêche de Kabylie : la saison écoulée a été fructueuse en matière de médailles, un commentaire ?

Azzedine Oukaci : Oui, nous avons obtenu 52 médailles au niveau national et 3 ou niveau international. C’est la meilleure année du MBB depuis sa création. C’est le fruit d’une décennie de travail. Nous avons repris les écoles et travaillé beaucoup avec.

Quels sont les athlètes qui ont émergé ?

Ce sont surtout ceux qui ont participé au championnat d’Afrique, qui s’est déroulé au Maroc, tels que Widad Arrache, Sid Ali Gassimi, Dalila Mekhloufi, …etc. Ce sont des athlète qui ont brillé au niveau international. Concernant Widad Arrache et Dalila Mekhloufi, elle ont pu arracher le titre de championnes d’Afrique. Pour les autres, ils ont eu des médailles.

Au niveau national, nous avons plusieurs champions comme par exemple Fadila Bouaziz (juniors).

Samira Messaâd (juniors), l’équipe du relais 4×100 m qui a battu celle du grand Mouloudia d’Alger,… etc. ça a été une participation en force.

On dit que Béjaïa manque d’athlètes de demi-fond est-ce que c’est vrai ?

Effectivement, cela est dû au manque d’espace à Béjaïa.

Le demi-fond, c’est en bas âge, lorsque les enfants trouvent de l’espace, ils courent, ils jouent et ils s’amusent.

C’est là qu’ils développent leurs capacités.

Alors que jadis, Béjaïa était le pôle d’activité du demi-fond.

Pourtant, le stade de l’OPOW a été doté d’une piste synthétique…

Oui, c’est d’ailleurs pour cela que nous avons obtenu ces bons résultats. Mais, le demi-fond, cela ne se prépare pas sur une piste. Il a besoin de paysages, de côtes, de descentes…,ce qu’on ne trouve pas à Béjaïa-ville. C’est pour cela que les clubs du littoral et de l’intérieur du pays ont des athlètes du demi-fond. Cela ne veut pas dire que Béjaïa n’a pas d’athlètes de demi-fond. Prenons l’exemple de Nadir Manseur.

Alors, dans quelles disciplines de l’athlétisme excellez-vous ?

Dieu merci, cette année nous avons eu des médailles presque partout, sprint, relais 4×400, sauts, lancers (surtout disque et marteau)… etc.

Parlons maintenant du côté financier. Est-ce que les subventions sont suffisantes ?

L’APC de Béjaïa nous a beaucoup aidés. Pour les autres autorités, c’est tout juste moyen. Concernant les sponsors, cette année, nous n’en avons eu aucun, et cela, malgré les résultats enregistrés ces dernières années. Partout en Algérie, les entreprises reconnaissent que l’athlétisme bougiote est le pôle de développement de la discipline.

Il s’agit aussi de garder vos athlètes…

Oui, ce problème est financier. Nous sommes un club qui ne paye pas ses athlètes. Nous avons des juniors et seniors qui ne sont pas payés. Et pourtant, ils s’entraînent régulièrement. Ce problème persiste depuis la création du MBB. Comme ces athlètes cités ne travaillent pas, comment voulez-vous qu’il n’acceptent pas les propositions des clubs comme le Mouloudia d’Alger, les Douanes, ou encore la Protection civile ?

Un dernier mot…

Je remercie tous les athlètes pour leurs efforts énormes grâce à leur sérieux et leur rythme d’entraînements, nous nous sommes classés en deuxième position derrière le grand Mouloudia d’Alger.

Il ne nous manquait que quelques petits points pour prendre la première place, ce qui aurait vraiment été un miracle. Donc, cette année a été formidable. Les entraîneurs ont été à cheval pour les entraînements, les dirigeants derrière les athlètes… Nous espérons que cette mentalité perdure au club, et pourquoi pas essayer de taquiner le grand club qu’est le mouloudia d’Alger.

Propos recueillis par

Tarik Amirouchen

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