Les élèves, qui fréquentent le CEM Ouaghzen attendent toujours l’arrivée des bus qui doivent assurer la navette entre l’école et leurs village. Ils sont nombreux à se rendre chez eux, à pied ou par fourgons de transport, faute de ramassage scolaire suffisant.
Pourtant, l’an dernier, les parents avaient cru que la solution au problème allait être trouvée suite à la visite du ministre de l’Education qui avait prêté une oreille attentive aux citoyens qui lui avaient soumis les problèmes du collège (voire La Dépêche de Kabylie du 20 novembre 2005). Ce jour-là, en effet, lors de sa tournée préélectorale, dans la région, Ben Bouzid avait visité quelques établissements relevant de son secteur. Ainsi à Azrou Kollal, le village natal du chahid Amer Chikh, le premier responsable de l’éducation a donné des instructions pour l’achèvement et l’équipement rapide de la cantine scolaire dont les travaux restant à réaliser sont estimés à environ 500 millions de centimes. Celle-ci, pour rappel, est en construction depuis… 1983 sans pour autant, qu’elle soit près d’ouvrir ses portes. Lors de la seconde halte qui l’a conduit au CEM Ouaghzen, où il a constaté plusieurs carences, le ministre a noté que l’établissement devait bénéficier de plusieurs projets à même d’améliorer les conditions de scolarité des élèves. Ainsi, deux logements d’astreinte étaient inscrits pour être construits à l’intérieur du CEM. Comme solution à l’absence d’infrastructure sportive au niveau du collège, il a été prévu, pour cette année, la réalisation d’un terrain en matico, un projet accueilli avec joie non seulement par les élèves mais aussi par tous les jeunes de la région qui rêvent d’en profiter, une fois les travaux terminés.
Il faut noter que la région ne dispose d’aucune structure permettant la pratique sportive, sur un rayon de cinq kilomètres. Enfin, et en plus du renouvellement du mobilier scolaire, le CEM devait bénéficier de ce qui allait être la cerise sur le gâteau, c’est-à-dire deux bus pour assurer le ramassage scolaire.
Ce qui signifiait la fin du calvaire que subissent les enfants d’Ighil Boghni ou de Ouaitsild, villages situés à plus de trois kilomètres de l’école qu’ils rejoignent à pied, sous la pluie ou le soleil.
Un an après, l’enthousiasme des élections passé, personne ne semble se souvenir de ce qui a été promis. Les gens ne doutent nullement de la bonne foi du ministre mais ils se posent, tout de même, des questions. Ils se demandent, entre autres, si ceux qui doivent suivre la réalisation du programme tracé, n’ont pas égaré, la partie concernant cette contrée lointaine dont les habitants ont toujours été considérés, seulement, comme de bons électeurs.
Nacer B.
